En manchette en février 1969

Une visite à la Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville (SHGV) nous a permis de retracer des faits marquants et d’autres nouvelles d’intérêt de l’époque, rapportés par les journaux régionaux. Nous avons sélectionné quelques titres accrocheurs et des extraits de textes publiés dans les éditions de février 1969 de L’Union et La Nouvelle. L’exercice permet de découvrir des changements importants dans les modes de vie et les mœurs des citoyens de la région. En outre, on y constate aussi les transformations majeures de différents secteurs d’activité et des pratiques journalistiques. 

La guerre du prix de l’essence prend-elle un nouveau départ?

«[…] la Chambre s’aventurait sur un terrain dangereux en recommandant de boycotter les stations de service locales à cause de leur prix élevé, car, s’il était établi que d’autres marchands locaux ont des prix plus élevés que les marchands de l’extérieur, il faudrait alors que la Chambre de commerce parte en guerre et recommande également de boycotter ces marchands.

À la suite de toutes ces discussions, la Chambre de commerce a rejeté la proposition de boycotter les stations de service de Victoriaville et a recommandé au comité, en amendement, de rencontrer les représentants de l’Association des détaillants d’essence afin de trouver un autre moyen de faire baisser le prix de l’essence sans pénaliser les détaillants locaux.»

  • La Nouvelle, mardi 4 février 1969, page 1

Optez pour le confort, chauffez à l’électricité

«Le chauffage à l’électricité est relativement nouveau chez-nous et ses nombreux avantages lui valent un nombre croissant d’adeptes chaque année. En fait, il est intéressant de noter que la province de Québec compte le plus d’installations du genre au Canada […].»

  • L’Union, mardi 4 février 1969, cahier 2, page 11

De l’eau chaude en tout temps

«On estime, au Québec, qu’une famille d’environ quatre personnes consomme quelque 40 gallons d’eau chaude par jour, ceci sans tenir compte de l’usage croissant d’appareils comme les machines à laver le linge ou la vaisselle.»

  • L’Union, mardi 4 février 1969, cahier 2, page 12

Princeville présentera une maison tout-à-l’électricité

«Une maison entièrement chauffée à l’électricité sera présentée, pour être visitée par le public, à l’occasion de la Semaine de l’électricité. Cette résidence est située sur la rue Boisclair et elle a été construite par M. Gaétan Mailhot, entrepreneur de Princeville.»

–        L’Union, mardi 4 février 1969, cahier 2, page 15

Nouveau palais de justice d’ici la fin de l’année 69

«Le ministre des Travaux publics, M. Armand Russell, a profité de sa visite et de sa participation à l’inauguration de l’édifice provincial, samedi après-midi, pour promettre que le gouvernement provincial débutera les travaux de construction d’un nouveau Palais de justice à Arthabaska d’ici la fin de l’année 1969.»

  • L’Union, mardi 11 février 1969, page 1

$62 087 de pertes par le feu en 1968

«Au cours de l’année 1968, le Service des incendies de la Ville de Victoriaville a répondu à 213 appels dont 16 fausses alarmes par les boîtes et 12 fausses alarmes par les gicleurs automatiques. Les pertes par le feu ont été de l’ordre de $62 087 au cours de cette même année. Une telle somme représente des pertes per capita de $2,64 dans les limites mêmes de la ville. Le Service des incendies a dû se rendre à vingt-cinq reprises répondre à un appel venant de l’extérieur de Victoriaville.»

  • L’Union, mardi 11 février 1969, cahier 1, page 4

La suppression du service des postes le samedi

«Le 22 février sera un jour mémorable. Pour les scouts, ce sera la fête de leur fondateur, Lord Baden-Powell, un des plus grands pédagogues de notre temps. Pour les citoyens du Québec et des autres provinces, ce ne sera pas une fête, car c’est le 22 février que seront appliquées les nouvelles consignes du ministère des Postes qui abolissent la livraison du courrier le samedi. C’est là, nous semble-t-il, une piètre performance de M. Eric Kierans, qui, sans doute soucieux de se faire rapidement une renommée, a décidé d’administrer le ministère des Postes comme une autre entreprise, c’est-à-dire en exigeant une certaine rentabilité.

  • L’Union, mardi 11 février 1969, cahier 1, page 4

Les Tigres de Victoriaville : plusieurs heures en prison

«Ce n’est heureusement pas parce que la direction n’est pas satisfaite du rendement de l’équipe et qu’elle veut par là punir tous les joueurs, mais bien parce qu’elle veut stimuler le sport du hockey chez les détenus de Cowansville, dans la prison où, incidemment, le vétéran capitaine des Tigres, John Mentis, est directeur d’éducation physique.»

  • L’Union, le mardi 11 février 1969, cahier 1, page 15

Fermeture temporaire de la bibliothèque pour permettre la classification des livres

«La bibliothèque municipale d’Arthabaska sera fermée pour un temps indéterminé afin de permettre de faire la classification des livres et établir un système qui permettra de contrôler la rentrée et la sortie des volumes et limiter au minimum la perte des livres qui ne sont pas rapportés par les emprunteurs. Il y a des livres qui furent prêtés en 1967 et qui ne sont pas revenus.»

  • L’Union, mardi 11 février 1969, cahier 2, page 11

La régulation des naissances est expliquée aux Chevaliers de Colomb

«C’est le grand chevalier du Conseil des Chevaliers de Colomb de Princeville qui a prononcé la causerie au programme de la réunion de février. Le Dr Gervais Tanguay a entretenu son auditoire sur la régulation des naissances. Il a conclu en disant que chaque couple devait examiner son propre cas et décider selon sa condition et sa conscience. Les compagnes des membres étaient invitées à cette manifestation et plusieurs ont répondu à l’appel.»

–        L’Union, mardi 18 février 1969, cahier 1, page 13

Les textes des éditions consultées ne sont pas signés, hormis quelques actualités de Princeville qui portent les initiales GAB et d’autres de Victoriaville, CIC. La cartouche de L’Union stipule que le rédacteur en chef de l’époque était Marcel Rivard et le rédacteur, Rémy Pilon. Trois collaborateurs y figurent : Alcide Fleury, Georges Béchard et Raymonde Provencher.