Olivier Courtois quitte la présidence de l’Atoll

Depuis quelques semaines, Olivier Courtois n’est plus le président du conseil d’administration du centre d’art Atoll, art actuel. Il a laissé son poste afin d’avoir davantage de temps à consacrer à ses autres projets.

Il aura donc donné cinq années de bénévolat à l’organisme à but non lucratif, dont les deux dernières à titre de président. «Mon mandat se terminait en juin, mais j’avais déjà mentionné qu’il s’agissait de ma dernière année», a-t-il expliqué en entrevue téléphonique.

Il a tout de même fait un bon bout de chemin et considère que l’équipe en place est compétente et que tout est bien structuré. «Le Lagon, espace d’exposition pour les membres, est un des derniers projets que je voulais laisser. J’ai l’impression que la maison est en ordre, dans mon ordre», a-t-il mentionné. Il faut dire qu’il est arrivé au conseil d’administration dans une période mouvementée où un grand projet d’immobilisation et de rénovation grugeait l’énergie de tout un chacun.

Un lieu de diffusion qu’il connaît depuis l’école

Sa découverte du Grave (l’Atoll aujourd’hui) remonte à ses années d’école secondaire. Il y était venu avec sa classe, découvrir une exposition. «C’était le seul lieu d’exposition à ce moment à Victo», se souvient-il. Plus tard, alors qu’il travaillait pour le FIMAV, il a refait connaissance avec les lieux qui ont accueilli des installations sonores et s’est rapproché de l’équipe. «Il est important ce lieu pour soutenir les artistes professionnels», souligne-t-il.

Dès son arrivée au conseil d’administration, il a rapidement vu plein de projets à y réaliser. «Tout ça m’interpellait et le centre était dans une période où tout était à refaire», rappelle-t-il. Il n’a donc pas hésité à s’engager, même s’il n’est pas artiste visuel, mais bien comédien. «Les artistes visuels sont souvent en solo alors j’ai pensé amener le côté collaboratif, comme au théâtre.»

Olivier a donc apporté, au conseil d’administration, son œil extérieur, son regard différent. Une fois président du c.a., il n’a pas hésité à suivre des formations afin de mieux occuper son rôle. Avec l’équipe, il a procédé à une restructuration complète de l’organisme, laissant de côté le projet d’immobilisation et de rénovation. «Ça avait pris tellement de place, que le côté artistique était en dormance», se souvient-il.

À un moment, le projet en question a été mis en pause pour mettre l’emphase sur le côté artistique. C’est ainsi que le Grave (l’Atoll depuis 2016) est parvenu à offrir trois saisons d’expositions et d’activités artistiques. «Et finalement, le projet de rénovation a été repoussé puis tabletté», ajoute-t-il encore.

Le conseil d’administration s’est alors, comme explique Olivier, détaché de l’immeuble qui est loué à la Ville de Victoriaville et qui y a depuis fait quelques travaux «d’ajustement», dira Olivier.

Plus question donc d’un grand projet subventionné notamment par le CALQ, mais bien la réalisation d’événements artistiques. C’est ainsi que le financement de l’Atoll provient principalement, désormais, comme le souligne Olivier, de la Ville de Victoriaville, de même que du CALQ et de Patrimoine Canadien pour certains projets.

«Et nous avons des revenus autonomes générés par la location d’ateliers à des artistes, des salles et de la vente (10%) des œuvres des membres exposées en permanence au Lagon. C’est d’ailleurs la mise en place de ce lieu qui représente, pour lui, la plus grande réalisation (sous son administration) et celle dont il est le plus fier.

D’autres projets

S’il quitte le conseil d’administration, mais demeure membre de l’Atoll, c’est qu’Olivier a plusieurs projets qui prennent beaucoup de son temps. Il travaille comme comédien au Parminou, ce qui l’a notamment amené à Paris en novembre dernier, et prépare également une résidence d’artiste qui aura lieu en février du côté du P’tit Bonheur de Saint-Camille (une première pour lui). À cet endroit, il travaillera à l’élaboration d’un spectacle en téléprésence avec des artistes d’un autre centre à Rimouski. Le 16 février, le résultat de la résidence sera présenté dans les deux lieux en même temps. «Dans ce projet, il va y avoir des textes, des mots, du mouvement. Ça relève davantage de la performance que du théâtre», annonce-t-il.

L’été prochain, il a également un projet de théâtre qui sera présenté dans les parcs de Laval et a toujours sa compagnie de théâtre, «L’escadron création». Il continue aussi d’être entendu à la radio CIFM.