Essor fulgurant de TaxiBus depuis deux ans

Le service de transport en commun a pris différentes formes au fil des ans à Victoriaville. Avec son tout premier plan de mobilité durable, la Ville se tourne certes vers l’avenir, mais mise aussi sur la popularité croissante du service TaxiBus.

Le principe de TaxiBus est d’offrir un transport en commun à l’aide de voitures taxis. Sa mise en fonction date de 2000, à la suite de la disparition, en 1997, du transport urbain par autobus, qui avait coulé des jours heureux dans les années 1950, 1960 et 1970, avant de péricliter au cours des deux décennies suivantes.

TaxiBus constitue la solution adoptée au début du millénaire puisque «plus efficace qu’une ou deux lignes d’autobus, car plus flexible», raconte Myriam Lalancette, coordonnatrice à la division transport et projets spéciaux de la municipalité.

Ses adeptes comme ses usages ont plus que doublé depuis ses débuts. Pour l’année 2005, l’organisation répertorie 102 196 déplacements, alors que ce chiffre grimpe à 232 334 pour 2018. Mme Lalancette précise qu’une augmentation importante de l’achalandage a suivi l’implantation d’un tarif réduit, en 2016, pour les étudiants, pour les jeunes âgés entre 6 et 17 ans, ainsi que pour les personnes de plus de 65 ans.

Il en coûte 5 $ annuellement pour devenir membre et se prévaloir des services du transport en commun. Puisque la carte de membre se vend à tout moment de l’année et demeure valide pour 12 mois, difficile de dire combien de personnes s’y abonnent par année. Toutefois, pour 2018, on estime la moyenne mensuelle à 3372 abonnés actifs. Le coût par déplacement pour un adulte est fixé à 4 $ et ce montant diminue si l’on acquiert un livret de coupons prépayés.

Mille arrêts

«On remarque que le nombre d’usagers reste stable d’une année à l’autre, mais que leur quantité de déplacements augmente», note la coordonnatrice. De fait, bien que plusieurs des utilisateurs traditionnels du transport s’avèrent des personnes âgées et des étudiants, des travailleurs et de jeunes adultes dans la vingtaine l’ont également adopté au cours des dernières années. Dans certains ménages, on opte pour cette solution plutôt que pour une deuxième voiture.

La demande exponentielle pour le TaxiBus a fait en sorte que son réseau comporte désormais 1000 arrêts. On le veut accessible et c’est pourquoi on retrouve un panneau numéroté tous les 150 mètres environ. À ce titre, Mme Lalancette évoque une quasi-saturation puisqu’il ne s’agit pas d’un taxi privé. Lors d’un transport, le conducteur peut laisser monter à bord d’autres passagers, dont le trajet et la destination s’apparentent.

Toutefois, c’est bien une entreprise privée, Taxi Vétérans, qui est mandatée par la Ville pour gérer la flotte de TaxiBus. Pour elle, l’avantage demeure l’assurance d’un revenu stable.

Si TaxiBus offre des déplacements à si peu de frais, c’est que la Ville de Victoriaville contribue largement à son fonctionnement. Sur un budget de quelque 1,7 M $ pour 2019, la Municipalité fournira 807 106 $. Myriam Lalancette parle de rentabilité sociale et environnementale, en précisant que TaxiBus constitue un service aux citoyens, à l’instar de la piscine publique et du pavage des rues. Il se révèle essentiel pour les personnes sans permis de conduite, les gens dont la mobilité est légèrement réduite, les étudiants dont les parents ne peuvent assurer le transport, etc.

Pour tout savoir sur le TaxiBus, les horaires et tarifs se retrouvent sur le site web de la Ville de Victoriaville.