Desserte ambulancière : la région se prépare

Alors que l’actualité au Québec fait état de manque d’ambulances dans certains secteurs, les démarches entreprises dans la région par Urgence Bois-Francs se poursuivent.

«Une rencontre à ce sujet avec les élus (le préfet, les députés) se déroulera le 25 janvier. On compte élaborer une stratégie. Il reviendra aux élus de porter le dossier», a indiqué, lors d’un entretien téléphonique, le directeur général d’Urgence Bois-Francs, Jocelyn Grondin.

L’an dernier, ce dernier avait exposé la problématique au Conseil des maires de la MRC d’Arthabaska et sollicité l’appui des municipalités afin de convaincre le gouvernement de la nécessité d’ajouter une ambulance pour desservir le milieu rural.

«Ce qu’on réclame, en fait, c’est l’équité», a précisé le DG d’Urgence Bois-Francs, rappelant que la MRC de L’Érable dispose de trois ambulances en tout temps, 24 heures par jour.

(Photo www.lanouvelle.net – Archives)

Urgence Bois-Francs compte, pour sa part, trois ambulances entre 10 h 30 et 18 h 30. Pourtant, les paramédics de Victoriaville desservent une population plus de deux fois supérieure, reçoivent un plus grand nombre d’appels répartis sur un territoire beaucoup plus vaste.

«Le but n’est pas de dire que L’Érable a un trop grand nombre de véhicules. Ce que nous voulons, c’est l’équité», a insisté Jocelyn Grondin.

Si, selon lui, les fonctionnaires appliquaient le même calcul que pour la MRC de L’Érable, cela équivaudrait à cinq ambulances à temps plein chez Urgence Bois-Francs pour la MRC d’Arthabaska.

De plus en plus, constate-t-on, des ambulances provenant de l’extérieur doivent intervenir en raison de la non-disponibilité des véhicules d’Urgence Bois-Francs déjà occupés, notamment par de nombreux transferts de patients dans les hôpitaux.

Aucun cas tragique n’a été signalé jusqu’ici dans la région. «Il ne s’agit pas d’alarmer la population. Le service est quand même bon, on enregistre un bon taux de réanimation, mais la situation demeure fragile», a souligné M. Grondin, non sans rappeler que la région, à l’époque des horaires de faction, disposait de quatre ambulances, nombre qui a été ramené à trois à la suite de l’abandon de cette façon de faire.