Rétrospective : coup d’oeil sur la justice de septembre

Différents dossiers ont connu leur dénouement en septembre avec des reconnaissances de culpabilité.

C’est notamment le cas pour le Victoriavillois Glen Gary Gagnon, arrêté en janvier lors d’une perquisition sur la rue de Coursol, a reconnu sa culpabilité à diverses accusations, dont celle de trafic de fentanyl.

Devant le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec, l’accusé de 54 ans, a plaidé coupable à une accusation de trafic de stupéfiants. Le quinquagénaire avait une prescription médicale de fentanyl. À deux occasions (en janvier), il a vendu deux timbres de fentanyl à un agent d’infiltration.

Glen Gary Gagnon a aussi reconnu sa culpabilité à des accusations de possession de morphine (six comprimés) et de cannabis (un gramme et demi), de même qu’à un chef d’accusation de bris de probation. Il revenait en Cour en novembre pour les représentations sur la peine.

Voies de fait sur un bébé : absolution conditionnelle pour la responsable d’un service de garde

La Princevilloise Marie-Josée Allard, qui a commis des voies de fait simples sur un bébé de 11 mois le 26 octobre 2016 alors qu’elle exploitait un service de garde en milieu familial, évitera un dossier criminel. La femme de 46 ans a bénéficié d’une absolution conditionnelle, une décision qui a suscité une vive déception chez le papa du petit garçon.

Marie-Josée Allard a bénéficié d’une absolution conditionnelle. (Photo lanouvelle.net – Archives)

Le papa accepte difficilement qu’en raison d’un manque de patience et après des excuses, elle puisse obtenir une absolution. «Je ne pardonnerai jamais, a-t-il confié. Je suis incapable de pardonner un geste comme ça sur un enfant.» Il dit ne pas concevoir qu’une éducatrice formée, disposant d’outils et connaissant les ressources disponibles, n’ait pas demandé d’aide.

Le jeune père adresse, en terminant, un conseil aux parents, les invitant à demeurer sur leur garde.

Affaire de stupéfiants : peine à purger dans la collectivité

Michael Forest, l’un des trois individus arrêtés en septembre 2016 lors d’une opération policière à Notre-Dame-de-Ham, a reçu sa peine en septembre.

Les policiers avaient obtenu un mandat pour perquisitionner un bâtiment agricole. Ils y ont saisi 1689 plants de marijuana et 73 lampes.

Le ministère public et la défense ont présenté une suggestion commune au magistrat. En raison de l’ampleur de la production, les parties ont suggéré une peine d’incarcération, mais à purger dans la collectivité, une peine de six mois, avec une probation de deux ans et un don de 500 $ à un organisme.

Cette suggestion tenait notamment compte de la preuve circonstancielle et du fait que l’accusé est peu criminalisé.

Perquisition à Chesterville : la quinquagénaire plaide coupable

Arrêtée en décembre 2017 lors de perquisitions à Chesterville, Henriette Bissonnette, une résidente de 56 ans, a reconnu sa culpabilité à des accusations en lien avec le trafic de cocaïne et de cannabis.

Elle revenait devant la justice en décembre pour les représentations sur la peine.

La Sûreté du Québec avait frappé le 12 décembre 2017 à Chesterville en effectuant des perquisitions au bar Le Bock, de même que dans une résidence. Une douzaine de policiers, incluant l’escouade canine, avaient été mobilisés pour l’occasion.

Les policiers avaient saisi alors du haschisch, une douzaine de grammes de cocaïne, quelque 620 grammes de cannabis et une somme de 1900 $.

Opération Obélisque : un Christophien prend le chemin de la prison

Arrêté à la fin de juin 2017 en lien avec le projet Obélisque de la Sûreté du Québec, un résident de Saint-Christophe-d’Arthabaska, Martin Trottier, a été condamné à une peine de six mois d’emprisonnement, résultat d’une suggestion commune du ministère public et de la défense.

Le Christophien de 45 ans avait reconnu sa culpabilité, en juin dernier, à des accusations de possession de cocaïne en vue de trafic et de possession d’un comprimé de méthamphétamine.

L’opération Obélisque avait, rappelons-le, mobilisé une quarantaine de policiers pour démanteler un réseau d’individus en lien avec le contrôle, l’approvisionnement et la distribution de cocaïne et de méthamphétamine.

Des perquisitions avaient été effectuées à Victoriaville, Plessisville et Saint-Christophe-d’Arthabaska.

Le projet a mené aussi à plusieurs arrestations et à la saisie de plus de 3000 comprimés de méthamphétamine, plus de 1600 g de cannabis et quelque 180 g de cocaïne en plus d’une somme de 21 000 $.

Drogues : condamné à la prison de fin de semaine

Au palais de justice de Victoriaville, le juge Bruno Langelier a entériné, une suggestion commune en condamnant Éric Marcotte à une peine de 90 jours de prison à purger les fins de semaine.

En mars dernier, l’accusé avait reconnu sa culpabilité à des accusations de possession, en vue de trafic, de méthamphétamine, de cocaïne et de haschisch et de recel d’argent.

Des informations anonymes avaient permis aux policiers d’obtenir un mandat de perquisition qu’ils ont exécuté en mai 2017 au domicile d’Éric Marcotte.

L’opération a mené à la saisie de 508 comprimés de méthamphétamine, quelque 42 grammes de cocaïne et 22 grammes de haschisch.

Comme le suggéraient aussi les parties, le magistrat a imposé également une période de probation de trois ans, dont 18 mois avec un suivi et la réalisation, dans un délai de 18 mois, 120 heures de travaux communautaires en plus de verser un don de 1200 $ à l’organisme Action toxicomanie Bois-Francs.

La prison pour des introductions par effraction

André Jr Lemelin, arrêté en octobre 2017 en lien avec des introductions par effraction, a réglé ses dossiers au palais de justice de Victoriaville en plaidant coupable à certains chefs d’accusation.

Il a notamment reconnu sa culpabilité à des chefs d’accusation d’introductions par effraction, des crimes commis dans la région, mais aussi dans le secteur de Thetford Mines.

La juge Dominique Slater de la Cour du Québec l’a condamné à une peine de 15 mois d’emprisonnement à laquelle elle a soustrait la détention provisoire pour une peine à purger de 10 mois et 23 jours.

André Jr Lemelin avait été arrêté, une première fois, lors d’une perquisition il y a près d’un an dans une résidence de Sainte-Sophie-de-Lévrard. Une complice, Vanessa Labrecque, avait aussi été mise en état d’arrestation.

Père incestueux : en janvier pour plaider la requête de délinquant à contrôler

Trois jours d’audition, les 15, 16 et 17 janvier 2019, ont été réservés dans le dossier du père indigne que la poursuite, représentée par Me Ann Marie Prince, veut faire déclarer délinquant à contrôler.

En octobre 2017, l’accusé, qu’on ne peut identifier pour protéger les jeunes victimes, a reconnu sa culpabilité à 11 chefs d’accusation d’inceste, de contacts sexuels et d’incitation à de tels contacts.

Les crimes commis sur ses filles se sont produits sur une longue période, plus d’une dizaine d’années. L’homme a aussi reconnu avoir accédé, entre octobre 2015 et juin 2017, à de la pornographie juvénile, matériel sur lequel on retrouvait, selon le ministère public, des enfants âgés entre 7 et 15 ans.

Laboratoire clandestin : de nouvelles accusations portées

En lien avec la découverte en novembre 2017 d’un  imposant laboratoire de drogue de synthèse à Saint-Valère, le ministère public a procédé au dépôt de nouvelles accusations contre les deux accusés, Éric Lemire et André Remy.

Il s’agit d’accusations en lien avec la production de drogue chimique. Les deux accusés faisaient déjà face à des accusations de production de méthamphétamine et de méfaits de plus de 5000 $ sur un bâtiment agricole.

Un complément de preuve, celle-ci étant maintenant complète, a été remis par Me Ann Marie Prince de la poursuite à la défense, un complément contenant notamment des notes policières, des certificats d’analyse de Santé Canada.

L’imposant laboratoire clandestin, rappelons-le, avait été aménagé dans un bâtiment de 10 000 pieds carrés du 10e rang à Saint-Valère.

Par sa superficie et par l’énorme quantité de produits retrouvés, ce laboratoire, de l’avis des policiers, constituait l’un des plus importants démantelés par la Sûreté du Québec. Le démantèlement de ce laboratoire s’était échelonné sur une période de six jours.

Un procès devant jury pour commencer l’année

Un Warwickois, Paul-Émile Therrien, accusé de crimes sexuels, subira son procès à compter du 21 janvier 2019 au palais de justice de Victoriaville.

C’est notamment ce qui a été décidé alors que se tenait une conférence préparatoire devant la Cour supérieure du Québec.

Le procès, estime-t-on, devrait s’échelonner sur trois semaines.

Paul-Émile Therrien, 78 ans, fait face à des accusations d’inceste, d’agression sexuelle, de contacts et d’incitation à des contacts sexuels, d’avoir aussi posé ces gestes en situation d’autorité, en plus d’accusations de grossière indécence et de menaces de causer la mort ou des lésions corporelles.

Sa conjointe Aline Michaud, 59 ans, qui doit répondre d’accusations similaires, à l’exception du chef d’inceste, subira un procès séparé. Son dossier, pour la forme, a été reporté au mois d’avril.

Les abus, qui auraient été commis à Warwick sur deux plaignantes, se seraient échelonnés sur une période de 14 ans entre 1984 et 1998.