Rétrospective justice : dénouement en avril dans une affaire de meurtre

Ce qui a notamment retenu l’attention sur la scène judiciaire en avril, c’est la condamnation, pour meurtre, de Jean-François Toupin-Houle, responsable de la mort tragique de Judith Élémond Plante.

Il a reconnu sa culpabilité permettant d’éviter un procès et à la famille de revivre le cauchemar. Toupin-Houle, âgé de 25 ans, a plaidé coupable à l’accusation de meurtre au second degré. Il a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle avant 10 ans et demi.

Plusieurs proches de Judith Élémond Plante ont assisté à l’audience.

Cinq proches se sont fait entendre, trois de vive voix, et deux autres par le biais de lettres, des moments empreints d’émotions.

Selon Me Jean-Philippe Garneau du ministère public, les membres de la famille se sont dit satisfaits du dénouement, soulagés aussi d’éviter un procès et de pouvoir, en quelque sorte, tourner la page sur ce drame horrible. À la toute fin aussi, Jean-François Toupin-Houle a brièvement pris la parole pour présenter ses excuses.

Opération Obélisque : la tête dirigeante condamnée

Le Victoriavillois Laurence Jutras Chalifour, celui que la Sûreté du Québec considère comme la tête dirigeante dans l’opération Obélisque, a été condamné après avoir plaidé coupable à des accusations de possession simple et trafic de cannabis, possession de cocaïne et de méthamphétamine à des fins de trafic et de recel d’une somme de plus de 5000 $.

Considéré comme la tête dirigeante dans l’opération Obélisque, Laurence Jutras Chalifour a été condamné. (Photo Archives)

À la suite d’une suggestion commune, Laurence Jutras Chalifour a été condamné à une peine d’emprisonnement de trois ans et trois mois à laquelle le Tribunal a retranché la détention provisoire pour purger ainsi une peine de de deux ans moins un jour.

L’opération Obélisque, à la fin de juin 2017, avait mobilisé une quarantaine de policiers, patrouilleurs, enquêteurs, membres de l’Escouade régionale mixte de l’Estrie, des enquêtes régionales et deux maîtres-chiens pour démanteler un réseau d’acteurs importants en lien avec le contrôle, l’approvisionnement et la distribution de cocaïne et de méthamphétamine.

Des perquisitions, au moins six, avaient été effectuées à Victoriaville, Plessisville et Saint-Christophe-d’Arthabaska, permettant aux policiers de procéder à plusieurs arrestations et à la saisie de stupéfiants.

Procès Alanine : Allie débouté par la Cour d’appel

Arrêté, puis condamné, dans le cadre de l’opération Alanine visant un groupe de motards criminalisés Les Devils Childs, Stéphane Allie a vu le plus haut tribunal du Québec rejeter son appel sur le verdict de culpabilité rendu par un jury le 6 avril 2014.

Tout comme un coaccusé Stéphane Thibault, Stéphane Allie, à la suite d’un procès de trois mois tenu entre le 6 janvier et le 6 avril 2014, a été déclaré coupable de complot en vue de trafic de stupéfiants, de trafic de stupéfiants et d’avoir commis ces trafics au profit ou sous la direction d’une organisation criminelle ou en association avec elle.

Les faits reprochés étaient survenus entre le 1er janvier 2006 et le 2 mars 2007 à Victoriaville, Drummondville, Saint-Germain-de-Grantham et ailleurs au Québec. L’enquête policière, concernant ce projet baptisé Alanine, s’était mise en branle en décembre 2005.

Le 5 mai 2014, un mois donc après avoir été trouvé coupable, Allie a interjeté appel du verdict de culpabilité. Mais cela n’a pas empêché le juge François Huot de la Cour supérieure du Québec de le condamner, le 20 mai 2014, à une peine de pénitencier totalisant plus de cinq ans (60 mois et 291 jours).

Condamné pour un vol qualifié

Manuel Desjardins, l’un des individus impliqués dans un vol qualifié commis en octobre 2015 au bar Big Ben de Plessisville, a été condamné à 15 mois de détention.

Le juge Simon Ricard de la Cour du Québec a entériné la suggestion commune proposée par les parties. Desjardins a reconnu sa culpabilité à l’accusation de vol qualifié, mais aussi à divers autres chefs d’accusation.

Dans l’affaire du vol qualifié, un complice Frédéric Godbout avait aussi plaidé coupable et condamné, en février 2017, à purger un an de prison.

Selon ce qui a été révélé à ce moment, Desjardins et Godbout avaient convenu de commettre un vol qualifié dans l’établissement hôtelier où travaillait une complice comme serveuse.

Les deux hommes ont fait irruption dans le bar à un moment où peu de clients s’y trouvaient. Un pistolet à plomb a été exhibé à la serveuse. Quelques milliers de dollars ont été dérobés. Outre la peine d’emprisonnement, Manuel Desjardins doit fournir un échantillon d’ADN en plus de s’être vu imposer une interdiction de possession d’armes pour une période de 10 ans.

Coupable de voies de fait armées sur une policière

Le Victoriavillois Dave Pellerin, cet homme à l’origine d’un important déploiement policier le 27 février, a reconnu sa culpabilité à une accusation de voies de fait armées sur une policière.

Un rapport présentenciel, de même qu’une évaluation en santé mentale, ont été demandés avant que les parties ne se retrouvent, le 26 juin, pour les représentations sur la peine.

Dave Pellerin, 32 ans, a aussi plaidé coupable à un chef d’accusation de voies de fait sur deux autres personnes. Il a été arrêté dans un logement de la rue Rouleau. L’homme a frappé une policière qui allait à sa rencontre concernant une introduction par effraction survenue plus tôt dans la journée.

Il a d’ailleurs bénéficié d’un arrêt des procédures concernant l’introduction par effraction et une accusation de voies de fait simples. La policière, après avoir été molestée par l’individu, avait utilisé ses armes intermédiaires. D’autres policiers, appelés en renfort, ont eu recours au pistolet à impulsion électrique pour maîtriser le suspect qui, par la suite, conformément au protocole en vigueur, a été conduit au centre hospitalier, tout comme la policière qui a subi des blessures mineures.

Arrêté avec une arme chargée dans le véhicule

Au palais de justice de Victoriaville, un jeune homme de 26 ans, Tommy Claes, a été condamné à la peine minimale de trois ans de pénitencier pour possession d’une arme prohibée et chargée qu’il détenait sans être titulaire d’un permis.

Devant le juge Guy Lambert de la Cour du Québec, l’accusé a reconnu sa culpabilité aux accusations de conduite d’un véhicule pendant interdiction et de possession d’une arme à autorisation restreinte, des faits survenus le 12 avril. Il a aussi plaidé coupable à une infraction d’entrave au travail d’un agent de la paix, une infraction remontant au 10 mars 2016. Ce jour-là, sachant qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrestation, il a décliné une fausse identité aux policiers.

Tommy Claes possédait déjà de nombreux antécédents judiciaires liés à la conduite avec les capacités affaiblies et à la conduite pendant interdiction.

Il a déjà purgé une peine de deux ans de détention pour conduite pendant interdiction.

En plus de la peine de pénitencier, Tommy Claes s’est vu interdire, à sa sortie de la détention, de conduire pendant quatre ans.