Il ne serait plus risqué de consommer de la laitue romaine

La présente mise à jour rend compte que l’éclosion au Canada semble être terminée puisqu’il n’y a eu aucun cas de maladie au Canada depuis la mi-novembre. Compte tenu de ces renseignements, l’Agence de la santé publique du Canada ne conseille plus aux résidents des provinces touchées de l’Ontario, du Québec et du Nouveau‑Brunswick d’éviter de manger de la laitue romaine et des mélanges à salade contenant de la laitue romaine.

Pourquoi tenir compte du présent avis

L’Agence de la santé publique du Canada collabore avec ses partenaires provinciaux en santé publique, l’Agence canadienne d’inspection des aliments et Santé Canada, ainsi qu’avec les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, pour faire enquête sur une éclosion d’infections à E. coli en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick, ainsi que dans de nombreux États américains.

D’après les conclusions de l’enquête à ce jour, la source de l’éclosion au Canada serait l’exposition à la laitue romaine. Une enquête de traçage en amont, menée en collaboration par des partenaires du secteur de la santé publique et de la salubrité des aliments au Canada et aux États-Unis, a révélé que la majorité des cas liés à l’éclosion avait consommé de la laitue romaine récoltée en Californie. Plus précisément, la FDA des États-Unis a indiqué que la laitue romaine a été récoltée dans les régions agricoles côtières du centre et du nord de la Californie. Il a été déterminé que les différentes laitues romaines cultivées au Canada, comme la laitue romaine hydroponique et la laitue romaine cultivée en serre, ne sont pas associées à cette éclosion.

En date du 24 décembre 2018, l’éclosion au Canada semble être terminée puisqu’il n’y a eu aucun cas de maladie liée à l’enquête canadienne depuis la mi-novembre. L’enquête américaine est en cours, et les partenaires en matière de santé publique et de salubrité des aliments continueront de collaborer et d’échanger de l’information sur les sources possibles de contamination de la laitue romaine récoltée dans les régions de culture californiennes décrites sur le site Web de la FDA des États-Unis.

Au cours du dernier mois, l’ACIA a mis en œuvre des mesures de contrôle de l’importation pour garantir que la laitue romaine provenant des régions touchées de la Californie, selon l’enquête de la FDA des États-Unis, n’est pas admise au Canada. L’ACIA continue de surveiller l’enquête de la FDA des États-Unis sur les causes possibles de la contamination et modifiera ses mesures de contrôle d’importation au besoin pour s’assurer que la laitue romaine qui a été récoltée dans les régions de culture touchées de la Californie, comme l’a indiqué la FDA des États-Unis, n’est pas importée au Canada.

Étant donné qu’il n’y a eu aucune maladie au Canada depuis la mi-novembre, l’Agence de la santé publique du Canada ne conseille plus aux résidents des provinces touchées, dont l’Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick, d’éviter de manger de la laitue romaine et des mélanges à salade contenant de la laitue romaine.

Les détaillants et les partenaires de l’industrie continuent d’apporter au marché canadien de la laitue romaine qui provient de régions qui ne sont pas touchées par l’éclosion, et de faciliter les moyens par lesquels les consommateurs peuvent identifier l’origine de la laitue sur le marché canadien. Étant donné que l’éclosion aux États-Unis se poursuit, les Canadiens qui voyagent aux États-Unis, ou qui font l’épicerie de l’autre côté de la frontière et achètent de la laitue romaine aux États-Unis sont priés de suivre les conseils des CDC des États-Unis à l’intention des consommateurs américains qui se trouvent sur leur site Web.

Cette enquête marque la troisième éclosion d’E. coli liée à la laitue romaine au cours de la dernière année. Bien que l’éclosion semble terminée, le gouvernement du Canada demeure vigilant dans ses efforts de surveillance de toute nouvelle infection à E. coli liée à la laitue romaine. Si des risques futurs sont cernés, l’Agence de la santé publique du Canada et ses partenaires prendront les mesures nécessaires pour informer les Canadiens de tout risque accru pour leur santé et leur donner des conseils sur la façon de prévenir la maladie.

Comme l’enquête est toujours en cours, cet avis de santé publique sera mis à jour s’il y a de nouveaux renseignements dans l’enquête canadienne ou lorsque l’enquête sur l’éclosion prendra fin.

Comment la bactérie E. coli contamine-t-elle la laitue?

La bactérie E. coli vit à l’état naturel dans les intestins de bovins, de volailles et d’autres animaux. Les fruits et légumes crus qui ont été en contact avec des fèces infectées d’animaux sont une source fréquente d’infections à E. coli. Les légumes-feuilles, comme la laitue, peuvent se contaminer dans les champs par la terre, l’eau, les animaux ou du fumier mal composté. La laitue peut également se contaminer par des bactéries au cours de la récolte ou après, lors de la manipulation, de l’entreposage et du transport de ce produit horticole. La contamination de la laitue peut aussi se produire à l’épicerie, dans le réfrigérateur ou sur le comptoir et la planche à découper par une contamination croisée avec les bactéries nocives de viandes, de volaille, de poissons ou de fruits de mer à l’état cru. La plupart des souches d’E. coli sont sans danger pour l’humain, mais certaines variétés peuvent rendre malade.

Résumé de l’enquête

Au Canada, en date du 24 décembre 2018, 29 cas confirmés d’infections à E. coli faisaient l’objet d’une enquête : en Ontario (5), au Québec (20), au Nouveau‑Brunswick (1) et en Colombie-Britannique (3). Les infections apparues en Colombie‑Britannique étaient liées à des voyages au Québec, en Ontario et aux États‑Unis. Les personnes sont devenues malades entre la mi-octobre et la mi‑novembre 2018. Dix personnes ont été hospitalisées et une personne a souffert du syndrome hémolytique et urémique (SHU), qui se manifeste par de graves complications qui peuvent résulter d’une infection à E. coli. Aucun décès n’a été signalé. Les personnes qui sont tombées malades sont âgées de 2 à 93 ans. La majorité des cas (52%) sont des femmes. La majorité des personnes qui sont tombées malades ont déclaré avoir mangé de la laitue romaine avant que ne se manifeste la maladie. Elles ont dit en avoir mangé à la maison, ainsi que dans des salades préparées vendues en magasin, ou dans des mets commandés dans des restaurants et des chaînes de restauration rapide.

L’analyse en laboratoire indique que les maladies signalées lors de cette éclosion sont liées génétiquement à des maladies signalées lors d’une éclosion antérieure d’E. coli en décembre 2017 qui a touché les consommateurs au Canada et aux États-Unis. Cela nous indique que la même souche d’E. coli cause des maladies au Canada et aux États-Unis comme en 2017 et laisse croire qu’il pourrait y avoir une source de contamination récurrente. Les enquêteurs utilisent les preuves recueillies lors des deux éclosions pour aider à déterminer la cause possible de la contamination lors de ces événements.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) continue de travailler avec les responsables de la santé publique et la FDA des États-Unis afin de déterminer la source de contamination de la laitue romaine récoltée dans les régions de culture touchées de la Californie. Dans le cadre de l’enquête sur la salubrité alimentaire, la laitue romaine fait l’objet d’un échantillonnage et d’une analyse. À ce jour, la présence d’E. coli n’a été détectée dans aucun des produits analysés par l’ACIA. Celle-ci a déconseillé à l’industrie d’importer, de distribuer, de vendre, de servir ou d’utiliser de la laitue romaine provenant des régions suspectes de la Californie et identifiées dans l’enquête de la FDA des États-Unis, et elle a révélé que ces mesures avaient été mises en œuvre sur le marché canadien.

Qui est le plus à risque?

Cette souche d’éclosion connue comme E. coli O157 est plus susceptible que toute autre souche de causer de graves symptômes. Les femmes enceintes, les personnes dont le système immunitaire est affaibli, les enfants en bas âge et les personnes âgées courent le plus grand risque de complications graves.

Alors que la plupart des personnes qui deviennent malades après avoir été infectées par E. coli se rétablissent complètement d’elles-mêmes, certaines seront beaucoup plus malades au point qu’il faudra les hospitaliser. L’infection peut même entraîner des effets persistants sur leur état de santé. Dans de rares cas, des symptômes potentiellement mortels peuvent se manifester, y compris un accident vasculaire cérébral, une insuffisance rénale ou une crise d’épilepsie, qui pourraient entraîner la mort. Il se peut que certaines personnes soient infectées par la bactérie et ne deviennent pas malades ou ne présentent aucun symptôme, mais qu’elles puissent tout de même transmettre l’infection à d’autres.

Ce que vous devez faire pour protéger votre santé

En date du 24 décembre 2018, l’éclosion au Canada semble terminée, de sorte que l’Agence de la santé publique du Canada n’avise plus les résidents des provinces touchées de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick d’éviter de manger de la laitue romaine et des mélanges à salade contenant de la laitue romaine.

Bien que l’éclosion au Canada soit terminée, l’éclosion aux États-Unis est toujours en cours. Par conséquent, les Canadiens qui se rendent aux États-Unis ou qui font l’épicerie de l’autre côté de la frontière et achètent de la laitue romaine aux États-Unis sont priés de suivre les conseils des CDC des États-Unis à l’intention des consommateurs américains qui se trouvent sur leur site Web.

Au-delà de l’éclosion, il est important de se rappeler que la meilleure façon d’éviter de contracter une maladie liée à l’alimentation est de suivre quotidiennement des pratiques de manipulation sécuritaire des aliments. La laitue romaine peut être porteuse de la bactérie E. coli qui peut rendre les gens malades. Pour les consommateurs de laitue romaine, il n’y a aucun moyen d’éliminer complètement le risque d’infection à E. coli, mais les conseils suivants sont recommandés pour aider à réduire votre risque de maladie :

Avant et après avoir manipulé de la laitue, lavez-vous les mains à fond pendant au moins 20 secondes avec de l’eau tiède et du savon.

Les laitues non lavées, y compris les pommes de laitue entières vendues dans des sacs scellés, doivent être manipulées et lavées comme suit :

Retirer et jeter les feuilles extérieures de la laitue fraîche.

Laver la laitue non emballée à l’eau courante fraîche. Il n’est pas nécessaire de laver la laitue avec autre chose que de l’eau. Un lavage en douceur à l’eau est aussi efficace que l’usage de nettoyants.

Rincer la laitue jusqu’à ce que toute la saleté soit enlevée.

Ne pas tremper la laitue dans un évier rempli d’eau. Les bactéries contenues dans l’évier pourraient la contaminer.

Conserver la laitue au réfrigérateur jusqu’à sept jours. Jeter la laitue lorsque ses feuilles deviennent flétries ou brunes.

Avant et après la manipulation de laitue, laver à fond avec de l’eau chaude et du savon tous les ustensiles, les comptoirs, les planches à découper et les contenants de rangement afin d’éviter toute contamination croisée.

Il n’est pas nécessaire de relaver les produits de laitue prêts-à-manger qui sont vendus en emballages scellés et portent la mention lavés, prélavés ou lavés trois fois. Ces produits doivent également être réfrigérés et utilisés avant la date de péremption.

Symptômes

Les personnes infectées à E. coli peuvent développer une multitude de symptômes. Certaines ne tombent pas malades du tout, bien qu’elles puissent quand même transmettre l’infection à d’autres. D’autres peuvent ressentir de sérieux maux d’estomac. Dans certains cas, les personnes deviennent gravement malades et doivent être hospitalisées.

Voici les symptômes qui peuvent se manifester entre le premier et le dixième jour après un contact avec les bactéries :

des nausées;

des vomissements;

des maux de tête;

une légère fièvre;

de violentes crampes d’estomac;

des diarrhées liquides ou sanglantes.

La plupart des symptômes disparaissent au bout de cinq à dix jours. Il n’y a pas vraiment de traitement contre les infections à E. coli, autrement que de surveiller l’évolution de la maladie, assurer le confort du malade et éviter la déshydratation par une hydratation et une alimentation adéquates. Les gens qui développent des complications pourraient nécessiter des soins plus poussés, comme une dialyse dans les cas d’insuffisance rénale. Si les symptômes persistent, vous devriez communiquer avec votre professionnel de la santé.

Ce que fait le gouvernement du Canada

Le gouvernement a à cœur la salubrité des aliments. L’Agence de la santé publique du Canada dirige le volet sur la santé humaine de l’enquête liée à cette éclosion. Elle est constamment en communication avec ses partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux de manière à surveiller une éclosion et à prendre des mesures concertées pour la combattre.

Santé Canada fournit des évaluations des risques pour la santé afin de déterminer si la présence de certaines substances ou certains microorganismes dans les aliments constitue un risque pour la santé des consommateurs.

L’Agence canadienne d’inspection des aliments mène des enquêtes sur la salubrité des aliments afin de vérifier si une éclosion tire son origine d’un aliment.

Le gouvernement du Canada tiendra les Canadiens informés de tout fait nouveau relatif à cette enquête.