Famille de pension : aider les jeunes à atteindre leurs rêves

Famille de pension depuis maintenant quatre ans, Martin Pageau et sa femme Nancy Provençal se sont donné la mission d’aider les jeunes hockeyeurs qui atterrissent chez eux à atteindre leurs rêves.

C’est un peu par hasard que le couple est devenu une famille de pension pour l’organisation des Tigres de Victoriaville. À l’époque, un certain Pascal Laberge, qui vivait des moments difficiles, est venu trouver Martin Pageau à sa boutique Studio Réalité. Après que Laberge lui eut raconté ses déboires, celui qui est également propriétaire de La Petite Patte a décidé de lui offrir un foyer pour l’aider à remonter la pente. Ils sont depuis une famille de pension au sein de l’organisation victoriavilloise. «Notre but est d’aider les jeunes, du mieux que nous pouvons, à réaliser leurs rêves. J’aime bien ça que nous soyons famille de pension pour les joueurs des Tigres», a fait valoir le Sherbrookois d’origine.

Au fil de leurs années à côtoyer ces garçons, que ce soit pour une courte ou une longue période, de précieux liens se créent. «En restant le plus humain possible avec eux, ils demeureront toujours tes amis par la suite. J’ai développé des liens avec tous les joueurs qui sont passés dans notre maison. Je pense notamment à Pascal Laberge, Nicolas Latulippe, Andrew Smith, Félix Meunier ou encore à Alec Reid qui a seulement passé deux jours chez nous. C’est le hockey et la passion qui nous rassemblent.»

Contribuer à leur bienêtre

Souvent loin de la maison, ces jeunes vivent parfois de grandes joies, mais aussi de vives déceptions au cours d’une saison. L’éloignement est d’ailleurs une réalité très présente pour ses deux pensionnaires de l’actuelle campagne. Il s’agit du défenseur natif de Moncton Dominic Cormier ainsi que de l’attaquant russe de 17 ans Egor Serdyuk, deux jeunes hommes très loin de leur domicile familial. Martin et Nancy ont donc pour mission de les faire sentir comme à la maison. «À travers tout ça, je dirais que le plus important est de demeurer le plus positif possible avec eux. Il ne faut pas être leur entraîneur ou parler du plan de match. Nous parlons plutôt de la vie en général afin de leur enlever de la pression un petit peu afin qu’ils soient bien à la maison. […] Ces jeunes ont un horaire surchargé, donc nous nous arrangeons pour qu’ils décompressent quand ils sont avec nous. Nous ne nous mêlons pas de leur vie. Pourvu qu’ils soient respectueux de la maison.»

Le couple Pageau-Provençal n’ayant pas d’enfant, cette responsabilité leur permet donc de goûter à la vie de famille et les tâches qui en découlent. «La principale tâche, c’est de s’occuper des jeunes en devenant, en quelque sorte, leur deuxième famille. Nous faisons le lavage et nous préparons les repas, que ce soit le déjeuner, le dîner ou le souper. Nous devons aussi préparer un repas pour leur retour après les parties. Je m’occupe principalement des repas et ma femme fait plus le côté ménage», a raconté l’homme de 47 ans.

Les joueurs des Tigres sont pratiquement dix mois chez leur famille de pension respective, soit d’août à mai. Et même lorsqu’ils quittent pour les vacances, Martin Pageau garde contact avec eux. «Je continue de leur parler durant l’été. Je tente de les encourager et de les motiver pour la prochaine saison, et ce, peu importe s’ils reviennent ou non à Victoriaville.»