Un emploi et un engagement durables

Angèle Pontbriand a trouvé une deuxième famille,  il y a quelque 41 ans, quand elle a rejoint les rangs de l’organisme  connu désormais sous le nom de L’Autre Fabrik. Alors qu’elle supervise les participants aux ateliers et reçoit les acheteurs dans leur boutique, elle témoigne de tous les bienfaits de l’entreprise.

Angèle Pontbriand fait partie d’une fratrie de 15 enfants, mais le sort a voulu qu’elle naisse avec une malformation congénitale. Alors qu’elle a 19 ans, sa mère la conduit au Centre local d’emploi afin de lui dénicher une occupation sur mesure. Voilà comment elle découvre l’organisme qui lui fera d’abord tresser le rotin et apprendre l’utilisation du métier à tisser. «Mes patrons disaient : pas besoin d’aller vite, allez-y tranquillement. Ce n’est pas parce qu’on est handicapé qu’on a le droit de bâcler, convient-elle. Il faut que ce soit bien fait.»

Quatre décennies se sont écoulées et Mme Pontbriand affectionne toujours se rendre au boulot. «Lorsque ça va moins bien moralement et que j’entre ici, ça m’aide. J’aime l’ambiance créée par les gens. On s’entraide, on se comprend et on partage. C’est bénéfique pour tous», soutient-elle. Au cours de ces années, elle a pu constater l’évolution de l’organisme, mais relève une constante : « il apporte un lien d’appartenance, brise l’isolement, favorise l’estime de soi par cette production qui trouve preneur et apprend le travail d’équipe». Elle admet voir poindre la retraite. «Ça ne me tente pas tant que ça», rigole-t-elle.

Actuellement, Angèle Boisbriand supervise les ateliers qui se déroulent sur la rue de Courval, reçoit les clients, mais tresse encore avec adresse paniers et accessoires qui serviront aux particuliers et aux entreprises en sachant qu’ils auront été conçus avec soin.