L’année faste de Dumas

L’année 2018 sera à retenir pour l’auteur-compositeur et interprète Dumas. Il aura eu à son actif, entre autres, la sortie d’un album, une tournée, un magnifique vidéoclip, la musique d’un film d’animation et une rencontre avec Cindy Lauper.

En entrevue téléphonique, le Victoriavillois d’origine a commencé par parler de ce clip, réalisé par son ami Louis-Philippe Eno (qui est aussi de Victo) sur la chanson «Le Déserteur de Fort Alamo» tirée de son dernier album «Nos idéaux».

On peut y voir des images impressionnantes tournées notamment avec un drone en Islande, en Guadeloupe, à Sandbanks en Ontario et sur le Mont-Royal à Montréal. «Louis-Philippe est un vieux collaborateur de l’époque de Victoriaville. Il a fait plusieurs clips dans mon parcours et ça faisait quelques années qu’on n’avait pas eu de projet commun», a expliqué Dumas.

Le vidéoclip présente donc des images de voyage tournées par Louis-Philippe auxquelles s’est ajouté un nouveau tournage  avec Dumas, sur le Mont-Royal. «Dans une période où tout va vite, le clip est lent et montre la beauté des paysages», explique Dumas. Il faut aussi noter que les images sont toutes en noir et blanc, ce qui vient donner un autre regard à ce tournage. «Tout est arrivé naturellement et les images vont bien avec la chanson», apprécie-t-il.

Depuis sa sortie, il y a un peu plus d’une semaine, le vidéoclip récolte des commentaires très positifs de gens qui ont été touchés. Outre l’album et le clip, Dumas a également à son actif, cette année, la musique du film d’animation «La course des tuques» qui vient de sortir sur les écrans de cinéma. «J’ai travaillé avec Martin Roy, avec qui j’avais fait le film pour le Planétarium», rappelle-t-il.

Pour lui, ça aura été un beau défi que d’écrire 85 minutes de musique reliées aux images du film, en plus de la chanson «Ensemble» (qu’il interprète en version française). «C’est très différent à cause de l’animation. Il n’y a pas d’acteurs à l’écran donc c’est la musique qui porte et suggère l’émotion», a-t-il découvert.

Il est très heureux d’avoir participé à ce projet (pour lequel il a travaillé environ sept mois), la suite d’un classique du cinéma québécois qui sera vue partout dans le monde. «Et pour moi, c’est spécial parce que j’ai un garçon de six ans et demi qui va écouter le film», apprécie-t-il. Une belle chance pour lui avec des retombées inattendues.

En effet, ce projet lui aura permis de côtoyer Cindy Lauper. C’est elle qui interprète la version anglaise de la chanson et elle a voulu le rencontrer pour travailler avec lui. Dumas s’est donc rendu à New York afin de passer une journée avec la chanteuse. «Elle est très énergique comme on l’imagine et elle voulait vraiment que la chanson soit bonne. Ç’a été pour elle un coup de cœur et elle a été satisfaite du résultat», a-t-il raconté.

Dumas avec Cindy Lauper

En plus de tout cela, Dumas a pris la route et présenté une soixantaine de spectacles, en solo, à travers la province (en passant par Victoriaville bien entendu). «Et je viens de terminer une série de trois soirs à la Place des Arts», ajoute-t-il.

Cette tournée lui a permis de voir que son album «Nos idéaux» était extrêmement bien accueilli et faisait son chemin dans le cœur des gens. Il apprécie beaucoup le lien qu’il parvient à établir avec les spectateurs en étant seul sur scène avec sa guitare. «Je n’avais pas fait de tournée solo depuis 15 ans. Mon spectacle est très énergique et original. J’ai du fun à faire ça», ajoute-t-il.

Dumas reprendra la route en 2019, plusieurs supplémentaires ayant été ajoutées dans différentes villes. Pas de date prévue pour Victoriaville même s’il aimerait bien revenir présenter son spectacle au Cabaret Guy-Aubert du Carré 150, lieu particulièrement propice à sa prestation solo.

Même s’il a participé à plusieurs projets musicaux différents, il n’en demeure pas moins que Dumas trouve sa passion et son essence sur scène.