Le retour de Comtois place les Tigres dans une position favorable

Lorsque Maxime Comtois a disputé son tout premier match de saison régulière avec les Voltigeurs de Drummondville, cela a bouclé la transaction que les Tigres de Victoriaville avaient conclue. Misant sur neuf choix dans les cinq premières rondes en vue du prochain repêchage, le directeur général Kevin Cloutier se retrouve dans une position favorable à l’aube de l’ouverture du marché des transactions.

«C’est certain que ça change un peu la donne puisque je n’ai pas de pression à échanger un joueur. Si Comtois n’était pas revenu, nous aurions eu une dette envers Drummondville. J’aurais donc eu à faire des pieds et des mains pour colmater tout ça. Maintenant, les choix sont entrés, donc il n’y a plus rien qui peut arriver de ce côté.»

Cela donne même certaines envies à Cloutier concernant une possible amélioration de ses effectifs. «Je peux faire beaucoup de choses dans la prochaine période de transactions. Je pourrais continuer de vendre ou encore trouver une façon de nous améliorer à court et moyen terme. J’envisage toutes les options. Je suis comme sur un pouf, car je n’ai aucune pression de vendre grâce au retour de Comtois», a expliqué le directeur général.

Bien que les dernières semaines tendent à ramener les Félins sur terre, leur début de saison a déjoué les pronostics de plusieurs observateurs gravitant au sein du circuit Courteau. La troupe de l’entraîneur-chef Louis Robitaille a notamment surpris des équipes comme les Mooseheads de Halifax et les Voltigeurs de Drummondville. Le grand manitou des Tigres émet toutefois quelques réserves. «Ce sont des parties de début d’année, donc il faut faire attention avec ça.

Des équipes comme les Mooseheads, les Voltigeurs, les Huskies et l’Océanic seront encore plus fortes tantôt. Il faut se dire les vraies choses. Cela dit, nous avons aimé ce que nous avons vu. Ce que j’aime, c’est que nous avons un splendide groupe de joueurs de 17 ans ici. Nous n’avons rien à envier. C’est encourageant, car ces joueurs seront là pour deux ou trois ans encore, ce qui nous permet de construire autour d’eux.»

Le directeur général martèle également qu’il juge très important que ses jeunes joueurs soient entourés de vétérans de qualité. Il donne par exemple Dominic Cormier qui encadre Sean Larochelle, Jérôme Gravel avec Vincent Sévigny, Simon Lafrance avec Mikhail Abramov et Tristan Côté-Cazenave pour Fabio Iacobo.

Prudence avec les gardiens

Lorsque le gardien Tristan Côté-Cazenave est tombé au combat à la suite d’une fracture à la main, Fabio Iacobo a pris la relève de brillante façon devant les buts. En dix rencontres, le portier de 17 ans a présenté une moyenne de buts alloués de 3,29, mais surtout un pourcentage d’arrêts de 90,8%. Il a notamment dû faire face à quatre barrages de 39 lancers ou plus durant cette séquence.

Bien qu’il soit étiqueté comme le gardien d’avenir de la concession, Cloutier veut prendre le temps de bien faire les choses avec celui-ci pour ne pas le brûler. «Fabio vient d’arriver dans la ligue. Il a connu de belles performances. Nous lui demandons d’être excellent soir après soir, ce qui est beaucoup demandé pour un jeune. Tristan était sur la patinoire (mardi matin) et ça fait du bien de le voir là. Nous allons en avoir besoin. C’est un gardien numéro un établi dans la ligue qui peut se comparer aux trois ou quatre meilleurs du circuit. Tu ne peux pas perdre un gars comme ça sans le ressentir. Nous ne l’avons pas senti au début, mais là, nous avons hâte qu’il revienne.»

Malgré cela, l’homme de 43 ans se dit à l’écoute des équipes qui s’informent pour ses vétérans. «Tristan est très important pour Fabio et je ne peux pas le négliger dans mon approche. Normalement, il sera de retour comme joueur de 20 ans. S’il est dans les quatre meilleurs cette année, il pourrait bien être dans les deux meilleurs l’an prochain. Nous allons donc voir comment ça va aller. Je suis à l’écoute pour tous mes vétérans sans exception. En même temps, je ne veux pas les laisser aller pour un trio Big Mac comme a déjà lancé mon ami Steve Ahern.»