Tyler Boivin, la petite peste des Tigres

Ça a pris quelque temps, mais le Franco-Ontarien Tyler Boivin a semblé trouver son rythme de croisière au cours des derniers matchs. Ce retour en force coïncide d’ailleurs avec l’affirmation de son petit côté agitateur.

«Ça va bien à présent. Au début, j’ai commencé un petit peu plus tranquillement que je croyais, mais j’ai retrouvé ce dans quoi j’étais bon, soit d’envoyer la rondelle dans le fond du territoire et travailler fort. Je trouve donc que ça va vraiment bien dernièrement», a raconté Boivin.

Parmi les principaux ajustements qu’a eu à faire l’Ottavien, il soulève la rapidité du jeu et de l’exécution. «Pour s’adapter au jeu, il ne faut pas changer son jeu. Tu dois rester avec tes forces. Il ne faut pas que tu changes ton style pour être un joueur différent.»

Et le rôle de Boivin, c’est d’être un joueur dérangeant, une petite peste en quelque sorte, ce qu’il affectionne tout particulièrement. «J’aime ça. Quand je suis arrivé au camp, j’étais comme ça, mais quand la saison s’est amorcée, je jouais moins le rôle d’agitateur. Depuis les dernières parties, j’ai recommencé à faire ça. C’est de cette façon que je joue à mon meilleur niveau», a estimé l’ailier gauche de 5’10’’ et 180 livres.

Ligne mince entre discipline et indiscipline

En tant qu’agitateur, la différence est souvent mince entre discipline et indiscipline. Tel un funambule, les joueurs comme Boivin doivent faire perdre les pédales à leurs adversaires tout en demeurant disciplinés, ce qui est bien plus facile à dire qu’à faire. «Il faut y aller avec le courant. C’est certain que quand tu vas devant le filet, tu vas te retrouver dans des bagarres. Il faut donc être intelligent. Par exemple, si tu manges quelques coups, il ne faut pas que tu frappes ton adversaire. Tu sais que ton équipe va avoir un avantage numérique, donc tu dois penser à l’équipe avant toi-même. Il faut que tu sois prêt à ça et que tu l’acceptes. Je l’ai accepté», a souligné celui qui totalise 25 minutes de pénalité depuis le début de la campagne.

Au-delà du fait d’être dérangeant pour l’adversaire, un agitateur est parfois appelé à répondre de ses actes en engageant le combat. Ayant eu à le faire une fois contre Tristan Pelletier des Saguenéens de Chicoutimi depuis le début de son aventure dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Boivin se montre à l’aise à l’idée de livrer des combats lorsque la situation l’exige. «Ça ne me dérange pas de me battre. Lors de ma bataille à Chicoutimi, un de mes coéquipiers s’était fait frapper. Il faut démontrer que nous sommes là les uns pour les autres. Ça monte leur niveau de confiance en possession de la rondelle. Ils savent que je suis là pour eux.»

Bien qu’il ne soit pas le plus grand habitué des batailles, celle qu’il a livrée à Pelletier n’était pas sa première en carrière. Boivin s’était notamment battu à deux reprises l’an dernier alors qu’il s’alignait avec les Hawks de Hawkesbury.

Augmenter sa production offensive maintenant

Maintenant qu’il a trouvé le rôle dans lequel il est bien, Boivin espère augmenter quelque peu sa production offensive. Au moment d’écrire ces lignes, il totalisait une passe en 16 rencontres. «Quand je joue comme agitateur, ça me donne de l’espace sur la glace. Ma confiance augmente ainsi, donc je crois que je suis prêt à produire plus offensivement. Ma confiance a vraiment augmenté depuis que j’ai retrouvé mon style de jeu.»