Dans l’œil du mentor, un concours et un tremplin

Le mentorat constitue un outil cher à la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR). Pour mieux le faire connaître et en faire profiter un maximum de jeunes entrepreneurs, elle organise une autre mouture de son concours Dans l’œil du mentor. Les intéressés bénéficient de tout le mois de novembre pour s’inscrire.

Il s’avère possible de se prévaloir des services de mentorat auprès de la CDEVR à longueur d’année. Le concours, quant à lui, donne un petit plus en argent et en contacts, assez pour mener à bien des projets inespérés. Pour participer, il suffit de remplir un questionnaire, disponible sur le site de la CDEVR à la faveur de novembre. Quatre finalistes s’affronteront lors d’une soirée qui se tiendra en février. «C’est un concours oratoire, avec une présentation visuelle pour appui, que ce soit PowerPoint ou une vidéo. Le but est de convaincre les dragons-mentors, comme on les appelle, que le concept présenté est le meilleur», explique Catherine Dionne, agente de développement et responsable du mentorat pour la CDEVR. Il y aura quatre bourses allant de 1000 $ à 2000 $ en jeu, de même qu’un prix du public de 500 $. Ceux qui fouleront la scène repartiront donc tous avec un prix en argent. Le mentorat qui sera offert par la suite représente 18 rencontres.

L’identité des quatre dragons n’est toujours pas connue, mais puisque le concours se fait en collaboration avec la Jeune chambre de commerce, un mentor les représentera sur le panel, en plus de trois membres de la cellule de mentorat de la CDEVR.

Apprendre à se vendre

L’événement lui-même permettra aux participants de tisser des liens avec la communauté d’affaires de la région. «Ils auront fait valoir leur entreprise devant la cellule des mentors, les membres de la corporation présents, nos partenaires financiers et la Jeune chambre», d’énumérer Mme Dionne.

En outre, l’agente de développement explique que la cellule de mentorat de la CDEVR vise à faire des nouveaux entrepreneurs des bons décideurs et non des bons comptables. L’âge de la personne n’a pas d’importance pour participer, seul l’âge de l’entreprise compte, soit cinq ans d’existence ou moins.

Le mentorat proposé par la CDEVR se veut profitable sous plusieurs aspects. Il permet aux jeunes bâtisseurs de trouver une oreille d’expérience attentive aux situations particulières rencontrées. «Pas toujours évident de partager avec son conjoint ou sa conjointe, qui ne vit pas nécessairement la même réalité. Ils retrouvent donc l’écoute auprès de quelqu’un qui a peut-être déjà vécu la même situation au démarrage», soutient Mme Dionne. Elle image leur difficulté principale par la métaphore de l’arbre qui cache la forêt. Le conseiller constitue une personne ressource qui indique la présence d’une flore plus abondante que celle perçue par le jeune entrepreneur. La dyade permet donc d’ouvrir des portes et d’obtenir un outillage adapté aux réalités des jeunes entreprises.

Gaëtan Lapierre, chef mentor, explique que les siens guident, mais laissent les néophytes choisir. «On leur présente des alternatives et leur permet d’éviter dans des pièges», indique-t-il. Bien des compagnies ne passeront pas à travers leurs cinq premières années d’existence. Celles qui se sont prévalues du mentorat franchissent à 73% ce cap, alors que les autres traversent avec succès cette étape dans une faible proportion de 34%. À la lumière de ces chiffres, la CDEVR souhaite que les inscriptions soient nombreuses pour son concours afin de supporter le plus grand nombre d’entrepreneurs vers la réussite. Pour ce faire, il suffit de se rendre au www.cdevr.ca.