Les femmes vues par Elisa Roy

Jusqu’à la fin du mois de décembre, les oeuvres d’Elisa Roy sont exposées à la bibliothèque Charles-Edouard-Mailhot de Victoriaville.

Que ce soit sur les murs ou encore dans les vitrines, les visiteurs pourront apprécier le talent de cette artiste qui a longtemps habité à Victoriaville, mais qui réside désormais à Sherbrooke. Elle est heureuse de profiter de l’espace qu’on lui a offert pour présenter sa série intitulée «UniversElle» et la collection de petits formats «Les Enfants de la Mer».

Si elle peint depuis aussi loin qu’elle se souvient, c’est depuis une dizaine d’années qu’elle le fait professionnellement. Avec sa série «UniversElle», elle souhaite mettre la femme en valeur, tout en montrant la diversité des races, sa sensualité, et ce, en montrant toutes les extrêmes. En résultent des portraits intenses, francs, sans dégradé, qui attirent l’attention. «Je suis une personne de contradiction, qui change beaucoup et qui évolue», explique-t-elle en entrevue téléphonique.

Comme on peut le voir à la bibliothèque, elle fonctionne souvent avec des collections qui lui permettent d’aller au fond des choses. «Et quand je vois qu’il n’y a plus rien, je change», indique-t-elle simplement. Avec sa série de femmes, l’artiste montre un côté plus émotif, expressionniste, voire même naïf. Et il ne faut pas la manquer puisque l’artiste indique qu’il s’agira probablement de la dernière sortie officielle de cette série. «J’ai trouvé mon inspiration dans la grande remise en question sur mon identité de jeune femme adulte. Le style grotesque, presque caricatural, intervient comme un voile sur la réelle expression de ces femmes qui ne sourient que rarement. On peut y déceler force, vulnérabilité, férocité et expérience», explique-t-elle.

Elisa est à développer une nouvelle collection pour 2019 qui sera plus abstraite. Aussi, elle veut compléter des études en graphisme qui lui permettront de relever un nouveau défi (ce qu’elle recherche toujours), mais également une formation qui se reflétera dans sa créativité. «Je trouvais que mes œuvres manquaient de finition, de raffinement. Déjà, j’ai vu une amélioration depuis le début des cours», apprécie-t-elle. Pour l’artiste, création et graphisme viennent se compléter.

On peut aussi voir son travail (tout à fait différent de ce qu’elle propose à la bibliothèque) à l’Atelier, galerie d’art de Victoriaville. D’ailleurs, à cet endroit, elle expose tout comme le fait sa grand-mère Paulette Provost qui, alors qu’elle était encore sur sa chaise haute, la faisait dessiner. «L’art, c’est ma vie et c’est non négociable», termine Elisa Roy.