Le Cégep en quête de nouveaux programmes

Les administrateurs du Cégep de Victoriaville s’attèlent au défi de l’attractivité. Pour atteindre leur objectif de 2021 étudiants pour 2021, ils souhaitent bonifier la carte de programmes. Pour ce faire, un entretien avec le sous-ministre de l’Éducation a eu lieu et il en ressort que les deux premiers programmes à s’ajouter pourraient bien être : techniques d’éducation à l’enfance et technologie de l’architecture.

Lors de l’assemblée ordinaire du conseil d’administration du Cégep, lundi (22 octobre), la carte de programmes et l’attractivité de l’établissement ont été de toutes les discussions. Comme souhaité par Paul Thériault, directeur général du Cégep, une rencontre a eu lieu avec des représentants du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. D’abord, un document présentant quelques statistiques y a été déposé. «J’y compare l’ensemble des collèges de moins de 2000 étudiants en fonction de la population de la ville et du nombre de programmes. Évidemment, nous ne sommes pas dans la course», a-t-il rappelé. Selon les devis ministériels, le Cégep de Victoriaville devrait accueillir quelque 2000 étudiants, bien plus que les 1500 inscriptions actuelles. «Il y a des causes et la carte de programmes demeure au centre de tout cela. On n’attire pas et on perd des étudiants», a soutenu le directeur général. Il a cité en exemple le cas du Cégep de La Pocatière qui, avec une population avoisinant les 4000 habitants, propose 12 programmes et reçoit plus de 200 étudiants étrangers. Avec six programmes, Victoriaville ne peut rêver d’attirer plus d’étudiants, ni même de les retenir davantage qu’elle ne le fait actuellement. Les données présentées ont étonné tout le monde, a soutenu M. Thériault.

Ainsi, lors du rendez-vous, qui a pris la forme d’une session de travail, une liste de formations qui pourraient être offertes à Victoriaville a été proposée. De celle-ci,  deux suggestions sont ressorties du lot quant aux besoins du milieu et la réalité du réseau : techniques d’éducation à l’enfance et technologie de l’architecture. Le programme de commercialisation de la mode a aussi été évoqué, mais les efforts seront d’abord concentrés sur les deux premiers.

D’autres entretiens avec le député d’Arthabaska et le ministre de l’Éducation devraient avoir lieu afin de convaincre les dirigeants de l’urgence d’agir. «Ils doivent prendre acte, comme la communauté collégiale, la Ville et la MRC l’ont fait, de la situation. Il faut se mettre sur la map», a martelé le directeur général. Pour aller de l’avant, l’argent ne constitue pas le problème. «Je demande seulement deux autorisations», a-t-il conclu, sûr de pouvoir les obtenir rapidement, avec le support des décideurs de la région.

D’autre part, le directeur de la formation continue, Frédérick Michaud, a exposé les modifications apportées à l’attestation d’études collégiales en techniques d’éducation à l’enfance. Les étudiants pourront bientôt s’inscrire à quatre nouveaux cours complémentaires.

Plan d’action

Leira Retamal, gestionnaire administrative à la recherche, a présenté un plan d’action afin d’assurer la poursuite du plan stratégique 2016-2021. «On désire prioriser les objectifs d’accroître la carte de formations et d’atteindre la cible de clientèle de 2021», a-t-elle dit d’emblée. Pour ce faire, elle suggère, entre autres, de réaliser un suivi périodique des avancements et d’appliquer des indicateurs quantifiables. «L’idée est de se donner des cibles annuelles réalisables afin d’atteindre l’objectif final.» Les directions seront interpellées afin de tenir des calendriers de contrôle.

Un travail de réflexion, quant à la manière de mesurer les actions, devra être fait. Les grilles préliminaires proposées par Mme Retamal représentent un premier pas vers le développement «d’une culture des suivis», selon les termes de M. Thériault.

Le Cégep de Victoriaville se veut plus séducteur que jamais et n’hésite pas à franchir les frontières pour recruter. Pour une deuxième année, une délégation ira à la rencontre des étudiants français dans leur lycée. Les dates restent à déterminer. Actuellement, des discussions quant à la possibilité d’offrir la double diplomation se poursuivent.