La semaine québécoise du TCC lancée à Victoriaville

Les 13 associations des traumatisés craniocérébraux (TCC), dont celle de la Mauricie-Centre-du-Québec, ont lancé leur Semaine québécoise, qui se déroulera du 14 au 21 octobre, à l’occasion de leur colloque à l’Hôtel Le Victorin, à Victoriaville. Elles en ont profité pour présenter quatre capsules vidéo au ton humoristique dont l’objectif est de sensibiliser tout un chacun à ce quotidien où la tête perd parfois ses repères.

Le porte-parole de la Semaine québécoise du traumatisme craniocérébral, Samuel Poulin, dont le père vit avec le TCC, a tenu à remercier tous les intervenants des associations, puis a réitéré son appui à la cause, fort désormais de son nouveau statut de député de Beauce-Sud. «Ce rôle dépasse la bannière politique», a expliqué le porte-parole, s’engageant à faire rayonner encore plus sa mission.

«Ce qui m’émeut toujours, c’est la capacité de résilience des TCC qui apprennent à vivre avec leur handicap et la façon dont ils se comportent dans cette prison-là, qui devient difficile. Là où ils ne peuvent plus travailler comme ils le voudraient, où il y a des divorces et des amis perdus. Notre rôle est de leur donner une deuxième chance», a-t-il soutenu. Selon lui, les TCC pourraient contribuer davantage à la société si un travail était fait pour les y accueillir.

Quatre capsules vidéo produites par l’Association québécoise des traumatisés crâniens (AQTC) ont été diffusées devant les intervenants de toute la province. Elles mettent en scène de réelles personnes TCC dans des situations du quotidien, par exemple au dépanneur ou dans une cuisine. Publiées sur les différentes plateformes du regroupement des associations TCC tout au long de la semaine, elles pourront sensibiliser la population à cette réalité.

Pour les victimes et leurs proches

Serge Leclerc, directeur adjoint à l’Association TCC Mauricie-Centre-du-Québec, a précisé qu’à l’échelle régionale, on profitera de la semaine pour diffuser des vidéos «coup de chapeau», dans lesquelles des membres de l’organisme et des partenaires lèvent leur chapeau à l’association, à son personnel ou à des intervenants.

«À la fin septembre, on a fait la randonnée «ensemble au sommet», au mont Arthabaska, pendant laquelle on a demandé aux gens de porter un chapeau. L’idée était de rendre hommage aux victimes d’un TCC, dont on compare la réadaptation à une montagne à gravir», explique-t-il.

L’organisation régionale rejoint quelque 200 TCC et dispense aussi des services aux proches des victimes. «Notre but est de briser l’isolement social, de favoriser le maintien des acquis après la réadaptation, d’offrir un lieu de socialisation par des activités variées, adaptées à leur condition», a énuméré M. Leclerc.

Au Québec, 13 000 personnes subissent un traumatisme craniocérébral tous les ans. Parmi eux, 65% ne retourneront pas au travail.