L’ultimate en pleine progression au Québec

Nul doute, l’ultimate frisbee gagne en popularité partout dans la province. Depuis la création de la Fédération québécoise d’ultimate il y a une dizaine d’années, non seulement le calibre de jeu évolue de façon constante, mais le sport gagne sans cesse de nouveaux adeptes.

Actuellement, la fédération compte sur 7500 membres, et 21 clubs de différentes régions y sont enregistrés. Seule la Côte-Nord n’est pas encore représentée. Cette situation n’empêche pas d’y pratiquer le sport. «En dix ans, ça a été une croissance rapide», indique le directeur général de la Fédération québécoise d’ultimate, Guillaume Proulx Goulet. Il était de passage à Victoriaville à l’occasion du Championnat provincial à sept contre sept s’étant déroulé samedi et dimanche.

Ce sport, où les adversaires tentent de s’emparer du disque, est essentiellement pratiqué par de jeunes adultes qui, après l’avoir découvert au cégep ou à l’université, ont décidé de continuer à y jouer. Des efforts sont aussi faits afin d’attirer des sportifs du primaire et du secondaire.

«On pense que notre sport, qui est très spectaculaire, peut intéresser les adolescents. On travaille à développer des programmes dans les écoles primaires et secondaires d’un peu partout. À date, huit régions ont embarqué», ajoute le directeur général de la fédération provinciale. Du côté de Victoriaville, des personnes travaillent en ce sens.

Le président et fondateur de l’Association Ultimate de Victoriaville, Christian Pelletier.

Le président et fondateur de l’Association Ultimate de Victoriaville, Christian Pelletier, indique qu’une personne chargée du développement des joueurs de la région s’est récemment jointe au conseil d’administration. Dans la prochaine année, elle aura pour défi d’approcher des écoles en vue de créer une ligue interscolaire. Éventuellement un circuit entre les différentes associations de la région pourrait ainsi être mis sur pied.

Environ 140 personnes font partie de l’association de Victoriaville. Elle leur permet de pratiquer le sport en été à sept contre sept et en hiver à quatre contre quatre. Le tournoi Victo bowl revient aussi chaque année avec la participation de plusieurs équipes. Il est possible de consulter la page «Association Ultimate Victoriaville» sur Facebook en vue d’obtenir plus d’informations.

Esprit du jeu

Parmi les particularités du sport, l’absence d’officiel retient l’attention. Pour que l’action puisse se dérouler, les joueurs doivent absolument s’entendre. Dans le milieu, cette particularité s’appelle l’esprit du jeu. «Si tu arrives à résoudre un conflit sur un terrain de sport, tu vas être en parfait état pour résoudre des conflits dans la vie de tous les jours», croit M. Proulx Goulet.

Pratiquant l’ultimate depuis trois ans, Kim Paré ajoute que le sport fait ressortir plusieurs qualités athlétiques. «Ça a changé ma vie. J’ai toujours été une athlète. J’ai pratiqué différents sports au secondaire et je trouve que l’ultimate c’est l’accumulation de toutes les techniques.»

Pour sa part, Scott Durocher a découvert l’ultimate il y a une dizaine d’années. Selon lui, au fil du temps, le niveau a beaucoup évolué. Il estime que de faire davantage de promotion auprès des jeunes dans les écoles primaires et secondaires permettra au calibre de continuer d’augmenter.