Inhabituelle inauguration… à la mémoire de Jacques Potvin

Une vingtaine de personnes ont assisté à l’inauguration de la nouvelle section du cimetière Saint-Joseph à Saint-Christophe-d’Arthabaska, là où, au centre d’un cercle de monuments, s’élève un columbarium extérieur.

Rare qu’on se regroupe dans un cimetière autrement que pour des inhumations ou pour se recueillir.

«On n’a pas l’habitude d’organiser une activité de ce genre», a reconnu Nancy Bouffard, présidente de la compagnie des Cimetières catholiques des Bois-Francs, laquelle gère quatre sites : les cimetières Sainte-Victoire, Saints-Martyrs, Saint-Joseph et celui des frères du Sacré-Cœur.

On l’a tenue pour deux raisons.

L’une pour faire connaître le nouvel emplacement qui offre d’autres options d’inhumation pour les défunts.

L’autre pour rendre hommage à la mémoire de Jacques Potvin. La nouvelle section porte son nom, lui qui est à l’origine de la compagnie en 2004 et qui l’a présidée. De donner le nom complet de M. Potvin a ceci de singulier que partout ailleurs, les sections du cimetière ne sont identifiées que par un prénom.

«Il a été visionnaire», a dit Mme Bouffard, parlant de M. Potvin. Elle a rappelé que la compagnie avait été formée pour faciliter la gestion commune de cimetières, les paroisses ayant tendance à se regrouper.

Sur le territoire de Victoriaville et de Saint-Christophe-d’Arthabaska (là où se trouve le cimetière Saint-Joseph), tous les cimetières sauf celui situé du voisinage de l’église Saint-Christophe dans le secteur Arthabaska se trouvent sous la gestion de la compagnie privée. Le cimetière de l’église Saint-Christophe est le seul ayant un statut paroissial.

Yolande Girard, l’épouse de M. Potvin, comptable de profession, décédé il y a un peu plus de deux ans – et inhumé à Sainte-Victoire -, a assisté à l’inauguration de la nouvelle section, en compagnie de son petit-fils, Vinzenco Sanico-Potvin.

Un investissement de 200 000 $

On avait fait déjà état (https://bit.ly/2t3IRKk) de ces investissements de 200 000 $ de la compagnie pour créer la section Jacques-Potvin.

C’est l’entreprise des Monuments de l’Or blanc à Danville de la famille Chenevert qui a construit et aménagé la nouvelle aire.

Elle offre deux possibilités pour disposer des urnes. Le columbarium extérieur en granit se compose de 84 places. Les urnes peuvent aussi être enfouies dans cette aire. Tout autour de l’unité centrale, on a disposé un cercle de 64 monuments. De part et d’autre de chacun de ces monuments, on peut enfouir jusqu’à six urnes, quatre à l’extérieur du cercle, deux à l’intérieur.

Six emplacements pour des urnes sont possibles pour chaque monument.

Les investissements comprennent également ces nouveaux chemins et trottoirs qui agrandissent le cimetière Saint-Joseph.

Un bureau au cimetière?

Les «modes» et les rites changent, a indiqué Nancy Bouffard.

Et le cimetière Saint-Joseph offre suffisamment d’espace pour bien des années à venir, même pour accueillir un bureau.

Elle n’a pas caché cette éventualité qu’un jour, le bureau de la compagnie sorte du presbytère de l’église Sainte-Victoire pour s’installer à même le cimetière Saint-Joseph. Cela faciliterait le travail du personnel qui doit sortir du presbytère, se rendre au cimetière en compagnie des proches du défunt voulant le visiter afin de choisir un emplacement ou un mode d’inhumation.

Le curé David Vincent à l’avant-plan. Il a pu s’assurer que les urnes étaient bien gardées dans le nouveau columbarium.

Présent à l’inauguration, le curé de l’église Saint-Christophe, Pierre Proulx a dit que la Fabrique envisageait aussi l’installation d’un columbarium extérieur dans le cimetière paroissial.

Un lieu de mémoire et de recueillement

Lors de l’inauguration de ce cimetière créé en 1953, quelques invités ont pris la parole, comme le curé de Sainte-Victoire, David Vincent.

Il a parlé du cimetière comme d’un lieu de mémoire, de recueillement et de passage. Il a souligné la créativité et le style architectural du columbarium et a remercié ceux et celles qui se dévouent avec cœur pour donner un sens à cet endroit. Fossoyeur depuis sept ans, Simon Fournier a eu droit à des éloges.

Le fossoyeur Simon Fournier a eu droit à des éloges.

Tout en précisant qu’il se trouvait sur le territoire de Saint-Christophe-d’Arthabaska, le conseiller municipal de Victoriaville, Michael Provencher, a dit que si, effectivement, le cimetière était un lieu de réflexion et de recueillement, il constituait aussi un pan du patrimoine religieux. Son homologue, la conseillère municipale de Saint-Christophe, Diane Gagnon partage le même avis.