«J’aime mon voisin», un mouvement d’entraide qui s’étend

Lancée à Plessisville voilà huit ans maintenant, l’opération J’aime mon voisin, visant à encourager l’entraide dans les communautés, a fait des petits au fil des ans pour se retrouver dans 11 municipalités du Québec, et même dans la province voisine, l’Ontario.

«Comme ça a déjà été le cas, on recevra encore cette année un groupe ontarien désireux d’aider, de voir comment ça se passe pour ensuite reproduire le modèle dans sa localité», a indiqué Steve Cloutier, l’un des coordonnateurs de l’opération aux côtés de Karl Fortin.

Pour l’édition 2018, les coordonnateurs ont choisi, comme thème, «S’aider pour la communauté». «C’est nécessaire puisque nous avons besoin l’un de l’autre», a précisé Karl Fortin, expliquant que, sans les citoyens, la communauté ne saurait exister, et les individus ont besoin de l’appui de la communauté.

La huitième édition de J’aime mon voisin se déroulera donc du 25 juin au 6 juillet. Cette opération se veut un mouvement d’entraide.

Pour offrir gratuitement son aide ou pour en obtenir afin de répondre à certains besoins, les intéressés n’ont qu’à s’inscrire par téléphone en contactant Steve Cloutier au 819 460-1801 ou en se rendant sur le site Internet www.jaimemonvoisin.org.

Les bénévoles se rendent chez les citoyens et chez les organismes à but non lucratif qui en ont fait la demande pour effectuer différentes tâches, différents travaux, comme la tonte de gazon, la peinture, le lavage de fenêtres, l’entretien paysager, le cordage de bois et autres menus travaux.

«Tout le monde, peu importe son âge ou son revenu, peut demander de l’aide», a expliqué Karl Fortin.

L’an dernier, 45 familles et 5 organismes ont reçu de l’aide. «En moyenne, entre 10 et 20 bénévoles par jour donnaient de leur temps, certains revenaient plus d’une fois», a confié Steve Cloutier.

L’opération J’aime mon voisin couvre le territoire de L’Érable et des Bois-Francs. «On intervient davantage dans L’Érable, mais on déborde aussi du côté de Victoriaville», a signalé M. Cloutier.

Aider procure des bienfaits. «Différentes études montrent que s’entraider a un effet positif sur la santé mentale et permet de réduire la mortalité. Cela contribue à une vie épanouie», a fait valoir Karl Fortin.

«De plus, a renchéri Steve Cloutier, les personnes, qui obtiennent de l’aide, ont souvent, par la suite, le goût de redonner aux autres. Ils en parlent à d’autres et les incitent aussi à faire de même».

«Des liens se développent, une chimie se forme», témoigne Chantal dans une vidéo qu’on peut visionner sur le site Internet (www.jaimemonvoisin.org).

«S’impliquer avec J’aime mon voisin permet d’avoir un équilibre en soi et d’aider les autres. Cela permet aussi comme ville, comme citoyens de se rassembler», fait valoir, dans la vidéo, l’ex-maire de Plessisville, Jean-Noël Bergeron.

L’aide apportée aux autres est tout à fait gratuite. Toutefois, certains insistent pour effectuer un don. Ainsi, l’argent recueilli est remis à des organismes de la communauté.

En 2017, l’opération J’aime mon voisin a versé 1000 $ au Centre d’action bénévole de L’Érable (CABÉ) et 500 $ au Marathon de l’espoir.

Les coordonnateurs organisent aussi un lave-auto le vendredi 29 juin à la station Sonic de la rue Bilodeau à Plessisville. Tout l’argent amassé retournera au CABÉ et au Marathon de l’espoir.

Par ailleurs, une fête pour clore l’opération sera tenue le vendredi 6 juillet, de 16 h à 19 h, au parc de la rivière Bourbon avec un repas chaud, un méchoui. «On y tenait au repas, a confié Karl Fortin. Ça permet des rapprochements et de tisser des liens.»
Sur place également des jeux gonflables et du maquillage, entre autres. Une fête gratuite qui s’adresse à toute la population, non seulement aux participants à J’aime mon voisin. À cette occasion aussi, les dons monétaires reçus seront redistribués dans la communauté.