Allô! Mon coco ferme… temporairement, espère son P-D.G.

Ouvert il y a moins d’un an, le restaurant victoriavillois Allô! Mon coco doit fermer ses portes. Une fermeture temporaire, précise son P-D.G., Tom Bountis. Il espère une réouverture d’ici deux ou trois semaines, le temps de recruter un nouveau franchisé.

La rareté de la main-d’œuvre a forcé la fermeture, l’actuel franchisé ayant démissionné, épuisé de devoir prendre quotidiennement le relais du personnel manquant, explique M. Bountis.

Depuis plusieurs mois, l’établissement victoriavillois devait aussi recourir à des superviseurs de la chaîne de restaurants à déjeuner qu’a créée M. Bountis en 2001. Le restaurant a besoin d’une dizaine de personnes, incluant les plongeurs, sept occupant un poste à temps plein.

Il dit que c’est tout le monde de la restauration qui se confronte à la rareté de la main-d’œuvre, sa chaîne de 32 établissements (dont un en Ontario) n’étant pas exemptée. Mais c’est la première fois qu’un de ses restos doit fermer ses portes.

Le manque de personnel à la cuisine a entraîné des ratés dans le service qui ne correspondait plus aux «standards» de la chaîne et qui a occasionné de nombreuses plaintes de la part de la clientèle. «Ça finit par brûler la clientèle» et les serveuses qui doivent encaisser les frustrations, explique M. Bountis.

Il soutient que son restaurant drummondvillois fonctionne mieux, même si, à l’ouverture, il s’en trouvait, sur les réseaux sociaux pour s’exclamer, comme à Victoriaville, qu’il y a trop de restaurants à déjeuner, répond-il.

On l’avait prévenu que de s’établir en région serait laborieux. «C’est pourtant celui de Rouyn-Noranda qui est le plus achalandé!»

Il dit aussi que la rémunération qu’il propose ne serait pas en cause. «C’est difficile partout. La loyauté n’existe plus. Un cuisinier peut partir pour 0,50 $ de l’heure de plus. Je ne veux pas faire de guerre de salaires, mais je pense que je suis compétitif dans le marché, offrant entre 15 $ et 17 $ de l’heure.»

Ayant investi 1 million $ dans son établissement de Victoriaville, le P.-D.G de la chaîne a confiance qu’il pourra le rouvrir. «L’idéal serait que le franchisé soit quelqu’un de local, qui connaît le coin», espère-t-il. Le franchisé qui exploitait la bannière était originaire de Montréal et avait déménagé à Victoriaville.