Gens de tous âges invités à échanger

Gens de tous âges, jeunes et moins jeunes, ont rendez-vous, le mardi 29 mai à 18 h 30, à la salle municipale de Daveluyville pour un échange intergénérationnel.

Ce rendez-vous découle d’un projet initié par l’Institut du Nouveau Monde (INM) et la MRC d’Arthabaska en collaboration avec le Carrefour des générations de Daveluyville. On souhaite que les échanges mènent à la solidarité et à l’équité entre les générations.

«Les municipalités font face à différents enjeux qui sont particuliers aux différentes tranches d’âge. On doit les considérer pour le développement économique et social de la région», a fait valoir le préfet de la MRC d’Arthabaska, Alain St-Pierre, qui, parmi ces enjeux, identifie notamment le vieillissement de la population, le manque de main-d’œuvre et la rétention des jeunes.

«Ça fait partie du rôle de la MRC, a ajouté le préfet, de favoriser les échanges intergénérationnels. Nous souhaitons que la rencontre rassemble des gens de tous âges pour qu’ils puissent faire connaître leurs connaissances, leurs aspirations, les enjeux qui les préoccupent et leurs besoins.»

Trois thèmes

Les participants à ce rendez-vous du 29 mai se réuniront en petits groupes pour échanger sur trois thèmes : le logement intergénérationnel, le développement durable et la conciliation des temps de vie.

Une occasion pour réfléchir à la cohabitation des âges, à la transmission du savoir, à la création d’activités intergénérationnelles, de même qu’à la difficulté de conjuguer le temps avec les études, les loisirs, le travail et les autres.

«Le logement intergénérationnel, a rappelé François Melançon, n’est pas nouveau. On le vivait jadis, mais le modèle s’est estompé. Les années 80-90 ont vu apparaître la maison bigénérationnelle, concept qui n’a pas connu une grande ampleur. Aujourd’hui, on assiste à de nouveaux modèles.»

Dans la question du développement durable, on abordera les aspects social et économique. «Nous mettrons l’accent sur la participation et l’engagement en tentant de voir ce que les gens peuvent se transmettre les uns les autres», a indiqué Véronique Audy.
Et comme l’a souligné Claudia Doucet, directrice du Carrefour des générations de Daveluvyille, dans un contexte où le temps file, où «on manque de temps», la question de la conciliation du temps de vie revêt une importance. «La société est en changement, a-t-elle dit. Ces échanges seront intéressants. Cela peut être une façon de prendre les forces dans chaque tranche d’âge et de les regrouper pour que ça devienne aidant.»

Certains jeunes manifestent un véritable intérêt pour ces rencontres entre générations. «Avec le groupe Solidarité Jeunesse, j’ai appris à m’ouvrir sur le monde, à considérer le point de vue de tous. Pour moi, les relations intergénérationnelles sont très importantes», a confié Léa Belzile qui habite d’ailleurs avec sa grand-mère.

«Après avoir séjourné à l’étranger avec Solidarité Jeunesse, j’ai aussi le goût de savoir ce que notre communauté peut nous offrir», a souligné, pour sa part, Sophie Éthier.

Pour le directeur général de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR), Vincent Guay, les rencontres intergénérationnelles ont un certain côté magique. «Elles créent un maillage, une fusion des savoirs explicite (qu’on apprend sur les bancs d’école) et implicite (qu’on acquiert par l’expérience de vie)», a-t-il noté, en invitant les participants à se montrer créatifs et imaginatifs. «Il y a de la place pour tous. Le défi, c’est de créer une situation où toutes les générations peuvent se fondre en une seule pour en faire profiter la société et le développement économique», a-t-il conclu.

«Ce qui émanera des échanges viendra notamment nourrir la MRC dans ses démarches pour sa politique des aînés», a signalé François Gardner, agent de développement à la MRC d’Arthabaska.

Pour participer à la rencontre du 29 mai, il est possible de s’inscrire à l’adresse francois.gardner@mrc-arthabaska.qc.ca ou par téléphone au Carrefour des générations (819 447-2884). Les intéressés pourront aussi se présenter le soir même de l’activité.

La consultation contribuera à la réflexion québécoise de l’INM entamée en novembre. Un sommet des générations est prévu pour la fin de novembre 2018 et la publication d’un Livre blanc, qu’on doit remettre aux décideurs publics, est attendue au début de l’année 2019.

Par ailleurs, en prélude, si on veut, à ce rendez-vous, une invitation est lancée à participer, samedi, 14 h, au Carrefour d’entraide bénévole à l’activité provinciale «On sort-tu?». Partout, au Québec, les personnes de tous âges sont invitées à prendre un café en même temps, une façon de briser l’isolement. «Une occasion d’entamer les discussions sur les thèmes identifiés, de créer un pont avec la soirée du 29 mai», a souligné François Gardner.