La robotique répond à un manque de main-d’oeuvre

Offerte par le Cégep de Victoriaville depuis quelques mois, l’attestation d’études collégiales (AEC) de perfectionnement en robotique et vision artificielle permet à ses étudiants de se démarquer de leurs confrères de travail dans le domaine manufacturier.

La demande pour ce type de formation auprès de l’institution d’enseignement ne date pas d’hier. Dans les dernières années, une cinquantaine d’entreprises de la province ont fait confiance à ses experts afin de perfectionner leurs employés. Au fil du temps, les besoins ont été recueillis.

«On a résumé ça dans une formation de 300 heures qu’on offre maintenant dans un programme qui mène à une diplomation», mentionne la conseillère pédagogique au Service de la formation continue du Cégep de Victoriaville, Nancy Ouellette.

Cette formation ne permet pas d’acquérir un nouveau métier, mais plutôt de se perfectionner dans le domaine de la robotique, précise-t-elle. Les étudiants apprennent «la base» pour programmer un robot industriel, intégrer un automate à une cellule robotisée, intégrer la vision artificielle et effectuer des simulations afin de vérifier le bon fonctionnement des choses.

Ces compétences s’avèrent utiles dans divers domaines tels que la métallurgie, l’ameublement et l’aéronautique. Le secteur des intégrateurs de technologies robotique nécessite aussi une main-d’œuvre afin de fournir les équipements et former les gens en entreprise.

«Les perspectives d’emploi à la fin de cette formation-là sont très élevées. Il y a de plus en plus d’entreprises qui se robotisent étant donné la pénurie de main-d’œuvre. Elles ont donc besoin de gens qui peuvent programmer ces robots-là», considère Mme Ouellette.

S’adapter à la clientèle

Cette AEC peut accueillir jusqu’à 16 étudiants par cohorte étant donné l’accès à un total de huit robots industriels. Les membres de la première suivent leurs cours de jour, sur une période de 17 à 18 semaines, depuis le mois de janvier. Pour permettre à davantage de personnes de faire partie de la suivante, les cours se donneront de soir, deux jours par semaine.

«Il y a une partie de théorie et une autre en laboratoire. Un soir par semaine, les gens vont pouvoir participer à distance, indique la conseillère pédagogique. On va pouvoir accueillir des gens d’une région éloignée sans qu’ils aient à se déplacer deux fois dans la semaine.»

Des places sont encore disponibles au sein de la prochaine cohorte, dont la formation débutera en septembre prochain. Pour en faire partie, il suffit de répondre aux critères d’admission accessibles à partir du site Internet du programme.