À quel bac se vouer? Une application mobile pour y répondre

Et si son téléphone intelligent pouvait renseigner sur les horaires de collecte des matières résiduelles ou encore vers quelle destination il faut se départir de ses vieux vêtements ou de son fer à repasser qui a rendu l’«âme»? Cette solution existe maintenant, Gesterra venant tout juste de lancer son application mobile appelée Gestrio.

Tous les résidents de la MRC d’Arthabaska qui le souhaitent peuvent télécharger gratuitement cette application et, en acceptant les notifications, recevront même une alerte pour les aviser, la veille, de la collecte des ordures, des matières récupérables ou organiques, même celles des sapins de Noël, des rebuts dangereux et encombrants, du lavage de bacs bruns,

C’est par «corrélation», comme l’a expliqué Charles Lemieux, directeur général de Gesterra, que l’organisme a créé cette application.

Il semble qu’encore aujourd’hui, selon une étude de caractérisation qu’elle a menée, le bac gris renferme 26% de matières qui auraient dû se retrouver dans le bac vert et 35% de matières qui devraient garnir le bac brun.

Et selon une étude comportementale de Recyc-Québec, il semble que les 18-34 ans représentent la population la moins encline à adopter de bonnes habitudes en matière de recyclage.

Chez Gesterra, on pense qu’avec l’application, elle rejoindra plus facilement cette clientèle si familière avec les outils que leur offre le téléphone intelligent.

Et c’est peut-être aussi par «corrélation» que Gesterra pourra mesurer l’efficacité de ce nouveau mode de communication sur le contenu du bac noir. Il a rappelé que la société Gesterra, créée il y a un peu plus de dix ans, est la mandataire de la MRC d’Arthabaska pour la gestion des matières résiduelles. La MRC est actionnaire à 51% de la société d’économie mixte formée avec Gaudreau Environnement.

Outre la recherche, Gesterra multiplie les moyens pour sensibiliser la population à réduire la taille du bac noir. Charles Lemieux a bien précisé que ne disparaîtrait pas le dépliant papier sur les matières résiduelles distribué dans tous les foyers au début de l’année.

Directeur de projets chez Gesterra, Francis Gauthier a procédé à une démonstration du nouvel outil numérique. «C’est simple. Si je suis capable de l’utiliser, tout le monde le sera», a dit en souriant le maire de Victoriaville, André Bellavance, également président de Gesterra.

L’application permet entre autres de savoir dans quel bac ou à quel endroit il faut destiner tel ou tel objet. Gestrio renferme une base de 1200 données et elle sera évolutive, a indiqué M. Gauthier, pouvant s’augmenter du nom d’autres matières.

Par exemple, on ne trouvera peut-être pas les mots sèche-cheveux ou fer à repasser. Mais sous l’appellation générique «petits appareils électriques» l’application désignera l’endroit le plus approprié pour s’en débarrasser, la récupération et le réemploi étant privilégiés lorsque c’est possible. Il faudrait préférer des organismes de récupération pour, par exemple, apporter ses vêtements encore en bon état. Gestrio propose toutes sortes d’alternatives à la poubelle, évoquant même leur vente par le biais de petites annonces.

L’application renseigne les résidents de toutes les municipalités de la MRC, certaines ayant des lieux de dépôt. L’utilisateur de l’application aura à inscrire le nom de la Municipalité où il réside. Il peut accepter les notifications s’il souhaite recevoir des alertes, les refuser s’il ne se sert de l’application qu’à des fins de consultation.

Charles Lemieux souhaite que l’application Gestrio «fasse son chemin» et contribue à détourner encore plus de matières résiduelles de l’enfouissement.

Sur le compte Facebook de Gesterra, on peut assister, virtuellement, à la conférence de presse du lancement de l’application.