Vers un rayonnement provincial pour Picto-Sécur

Le projet Picto-Sécur, qui a d’abord fait l’objet d’une expérience-pilote à la Villa St-Georges, est maintenant appelé à un rayonnement provincial grâce au partenariat conclu entre la Ville de Victoriaville et le Carrefour action municipale et famille (CAMF).

Cette entente permettra la promotion et l’implantation du projet dans d’autres municipalités du Québec.

On en a fait l’annonce, jeudi matin, à la Villa St-Georges, une annonce à laquelle participaient notamment le maire de Victoriaville, André Bellavance et son homologue de Varennes, Martin Damphousse, aussi président du conseil d’administration du CAMF.

«À Victoriaville, on n’hésite pas à s’inspirer des meilleures pratiques qui se font ailleurs, a précisé le maire Bellavance, rappelant que le projet s’inspire d’une idée élaborée à Repentigny. Ce projet, nous l’avons amélioré, adapté, et aujourd’hui, il prend de l’ampleur.»

L’annonce a de quoi réjouir aussi Martin Damphousse. «Victoriaville, ce sont des innovateurs, des initiateurs, qui veulent aussi partager les bonnes nouvelles. Cette idée de Repentigny a été peaufinée, adaptée par Victoriaville. J’en suis emballé, impressionné et je m’engage à ce que Varennes emboîte le pas rapidement», a-t-il affirmé.

Les plaquettes signalétiques, rappelons-le, sont fixées à côté des portes d’entrée des logements. Celles-ci, à l’aide de pictogrammes, affichent, à l’intention des intervenants d’urgence (pompiers, paramédics, policiers), les limitations fonctionnelles des résidents dans le but de faciliter les interventions et les évacuations d’urgence.

Un projet-pilote concluant

Ce projet-pilote a été mené sur une période d’un an à la Villa St-Georges. «Ça a très bien été. Le projet a fait ses preuves», a indiqué Jessica Dessureault de la Politique des aînés, partenaire du projet tout comme la Politique de l’accessibilité universelle et sa représentante Nathalie Roussel.

Le projet a été fort bien reçu par les résidents de la Villa St-Georges, a témoigné a directrice adjointe France Vincent. «Pour nous, l’objectif, c’était le sentiment de sécurité pour nos résidents. Finalement, nous sommes très enchantés, très heureux de ce projet. Les résidents en sont fiers, tout comme les familles, et ils en parlent. Et ça crée des liens entre eux. De plus, cela est convivial, facilitant pour le personnel et rassurant pour les résidents», a-t-elle commenté.

L’expérience-pilote a été menée auprès de 280 résidents (264 portes). «Nous allons finaliser le projet dans les trois villas qui restent (sur  huit)», a précisé Mme Vincent.

Le rayonnement

Dès l’annonce du projet-pilote en 2016, d’autres municipalités avaient approché Victoriaville. «Mais nous n’étions alors pas prêts. Il nous fallait évaluer les éléments, éprouver la formule», a souligné Jessica Dessureault.

Mais c’est maintenant chose faite. Et pour favoriser l’implantation du projet ailleurs, la Ville de Victoriaville a produit un guide d’implantation. «Pour assurer de préserver l’essence du projet qui, au-delà de la plaquette signalétique, se veut une façon de favoriser l’inclusion sociale des aînés et d’augmenter leur sentiment de sécurité», a fait valoir Mme Dessureault.

Le guide, d’une vingtaine de pages, présente notamment le fonctionnement de la plaquette signalétique, ses avantages, les étapes d’implantation et les conditions d’admissibilité.

Ce guide s’accompagne d’une trousse de départ incluant différents outils pour faciliter l’implantation.

«J’invite les élus au Québec à emboîter le pas à Varennes. Quant à Victoriaville, elle entend soutenir toutes les résidences pour aînés en fournissant les pictogrammes», a fait savoir le conseiller municipal Patrick Paulin, également président de la Politique des aînés et de la Politique d’accessibilité universelle.