Des femmes de tous âges pour célébrer le 8 mars

Elles étaient une cinquantaine, de tous âges, réunies à la salle de groupement du Cégep de Victoriaville, jeudi soir, pour célébrer la Journée internationale des femmes. Une belle soirée remplie d’émotions, de prises de parole et de chansons au sujet des femmes.

La soirée était organisée par le Comité féministe à la Maison des femmes des Bois-Francs sous le thème : Féministe tant qu’il le faudra. Une activité non- mixte pour «être entre nous juste une fois par année», comme a expliqué Marie-Claude Goudreault, agente de développement de la Maison des femmes des Bois-Francs. «Ce n’est pas qu’on n’aime pas les hommes là», a-t-elle ajouté.

Une belle occasion de faire le bilan des acquis des femmes et de voir les défis à relever. Cette année particulièrement, avec le mouvement  #metoo #moiaussi. D’ailleurs, de la documentation était disponible pour les femmes et parmi celles-ci on retrouvait un petit imprimé expliquant le mouvement «Et Maintenant», la suite logique de la vague de dénonciations. «Nous voulons désormais que les «non» s’élèvent quand il le faut. Pour que ce soit à nos désirs et à nos amours qu’ensemble, hommes et femmes, nous disions «oui»!…». À l’endos, des coordonnées d’organismes d’aide, autant aux personnes victimes d’agressions sexuelles qu’aux agresseurs eux-mêmes.

Micro ouvert

La première partie de la soirée a été l’occasion d’un micro ouvert, inspiré des soirées de l’ARTicule organisées par des étudiants du Cégep de Victoriaville au Gavroche.

La glace a été cassée par Suzanne qui a offert au public deux de ses compositions, «La commande» pour expliquer qu’il faut demander ce que l’on désire et «Un corps comme ça» qui dénonce les diktats de la beauté souvent impossibles à atteindre.

Marie-Line a suivi avec un texte soulignant que s’il faut des femmes pour préserver le monde, il en faut aussi pour le changer. Elle a ensuite chanté un texte de Gaston Miron.

Il y a aussi eu Micheline et sa petite-fille Clémentine qui avaient préparé la fable de Lafontaine «Boré et Phoebus». Elles ont été suivie par Carrie, prof de littérature du Cégep de Victoriaville qui a présenté sa nouvelle «L’entre-peau», un excellent texte qui parle encore de cette pression des femmes d’avoir un corps parfait.

Viola (ou Olive) est aussi montée sur scène pour raconter un texte qui s’adresse à l’insomnie, accompagné d’une composition. Et c’est Alice qui a osé aborder le sujet des violences sexuelles avec son texte intitulé «Réflexion sur l’ordinaire», suivi de témoignages de femmes victimes de violence. Puis après un slam de l’animatrice de la soirée et de la poésie, c’est Julie Morin qui est montée sur scène, accompagnée à quelques occasions d’Anne-Sylvie Gosselin.

La musicienne, chanteuse et poète a pris guitare, violon et voix pour partager des textes sur l’estime de soi, les femmes et même le clitoris. Il y a aussi eu de l’humour pour rappeler ce que les bonnes épouses de 1960 devaient faire pour satisfaire leur mari… Puis la soirée s’est terminée avec un jam où toutes étaient invitées à participer, dans la joie et l’allégresse.