Agressions sexuelles : le CALACS attend ses 13 000 $

«C’est maintenant que le téléphone sonne! Le chèque de 13 000 $ promis, on voudrait bien le voir», a dit Lise Setlakwe, directrice générale du Centre d’aide et de lutte contre les violences à caractère sexuel (CALACS) Unies-vers-elles.

Mme Setlakwe s’est ainsi exprimée lors de la conférence de presse convoquée par la Corporation de développement communautaire des Bois-Francs qui réclame de Québec du budget supplémentaire pour les groupes communautaires.

Tous les participants à la conférence de presse, incluant le député Éric Lefebvre, arboraient un cœur jaune, lequel fait écho au mouvement «Et maintenant pour poursuivre la lutte contre les agressions sexuelles». Ce mouvement fait suite au «Moi aussi», lequel a incité des victimes à dénoncer les gestes d’inconduite ou d’agression sexuelle.

Lise Setlakwe a dit que ce premier mouvement avait, heureusement, eu des incidences à la hausse sur le nombre de victimes demandant des services du CALACS.

En moins d’une année, les intervenantes ont rencontré individuellement 640 personnes alors que, pendant toute l’année précédente, 535 personnes avaient fait appel à leurs services.

«On n’ose se lancer dans une campagne publicitaire, parce qu’il nous manque des ressources», a soutenu Mme Setlakwe.

Dans la foulée du mouvement de dénonciations, la ministre Lucie Charlebois avait annoncé un octroi de 1 million $ pour les CALACS, ce qui devait se traduire par une aide supplémentaire de 13 000 $ pour celui de Victoriaville. Or, à ce jour, le CALACS n’en a pas encore vu la couleur.

Le député Lefebvre a dit que la ministre Charlebois qu’il avait rencontrée avait été assez honnête pour admettre que l’octroi représentait bien peu. Le gouvernement du Québec a, par la suite annoncé, qu’il attribuerait une somme de 17 millions $ pour lutter contre les agressions sexuelles.

Les gens de la Corpo ont bricolé ce cœur jaune afin de manifester leur appui à cette cause et espérer que l’argent promis soit effectivement attribué. «Nous vous invitons à joindre ce mouvement pour que désormais les «non» s’élèvent quand il le faut», peut-on lire sur le message accompagnant le coeur.