Boccia : un sport qui fait du bien
C’est prouvé, le sport a des bienfaits importants sur les personnes qui le pratiquent. C’est par contre un peu plus difficile d’en faire avec un handicap, mais la boccia est aussi inclusive que profitable pour ces personnes qui veulent, elles aussi, vivre la vie de sportifs.
C’est notamment le cas pour Marc-André Gilbert, Alexandre Lemaire et Samuel Saucier, trois jeunes hommes qui vivent avec un handicap, mais qui ont décidé de s’adonner à la boccia. «J’ai découvert ça en venant au CRDP (Centre de réadaptation Interval) pour m’entraîner et m’amuser. Nous avons par la suite commencé à faire des tournois. Par exemple, j’ai participé aux Jeux du Québec à trois reprises. J’ai réussi à ramener une médaille d’argent de la dernière édition qui se déroulait à Saguenay l’an passé», a raconté Alexandre Lemaire.
Pour ceux qui ne le savent pas, la boccia est un sport de précision et de stratégie qui peut se pratiquer individuellement, en double ou en équipe. Cette discipline se rapproche du curling et de la pétanque. Chaque équipe a six balles, bleues ou rouges, ainsi qu’un cochonnet. Une partie se déroule sur quatre ou six manches. «C’est une belle activité qui permet de se rapprocher des gens. Ça m’offre la chance aussi de rencontrer des personnes qui doivent vivre avec le même handicap que moi. J’ai décidé d’y jouer, car je trouvais ça intéressant en plus d’être pas mal le seul sport pour les personnes handicapées. Je trouvais ça important de m’investir dans ça», a exprimé Marc-André Gilbert, lui qui a déjà gagné une médaille de bronze aux Jeux du Québec.
«J’ai décidé de jouer à la boccia afin de rencontrer du monde tout en ayant du plaisir. S’il n’y avait pas ce sport, je serais toujours à la maison. Ça fait du bien de sortir», a ajouté pour sa part Samuel Saucier.
Un tournoi à Victoriaville
Désireux d’accentuer la popularité de ce sport paralympique (depuis 1992 à Barcelone), les membres du Club de boccia de Victoriaville ont accepté d’organiser un tournoi qui se tiendra les 3 au 4 mars au Cégep de Victoriaville. Il s’agit de la première édition de ce tournoi en sol victoriavillois. «Nous attentons entre 30 et 40 participants. Certains viennent de Québec et d’autres de Montréal. C’est un sport qui est encore très centralisé. Ce tournoi permet donc de faire découvrir la boccia. Grâce à ça, les gens peuvent voir que même une personne avec une limitation physique importante est en mesure de maximiser son potentiel tout en devenant un athlète accompli. Les coups qui se jouent à ce jeu sont parfois incroyables à voir», a soulevé Michel Beaudet, responsable régional de la boccia.
Ce dernier assure d’ailleurs que la boccia permet aux personnes handicapées de développer leurs capacités. «Cela développe toutes les aptitudes qui sont liées aux sports, que ce soit la concentration, le goût de gagner ou perdre, de développer leur esprit de groupe en plus de leurs capacités physiques, un peu comme n’importe quel autre athlète.»
Le Club de boccia de Victoriaville a vu le jour en 2013 alors que cette discipline sportive était intégrée aux Jeux du Québec à cette époque. Des pratiques sont tenues toutes les deux semaines.