«La Dame de l’Aube» : hommage à Rita St-Pierre

Plusieurs personnes ont voulu assister,  le 10 décembre à la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot de Victoriaville, au lancement du premier livre écrit par Martha St-Pierre et qui se veut un hommage à sa mère, Rita St-Pierre (née Blanchet) et qui s’intitule : «La Dame de l’Aube».

En entrevue, Martha (troisième enfant de Rita Blanchet et Germain St-Pierre) explique que c’est en 2016, lorsque sa défunte mère a reçu l’ordre Victorien, qu’elle s’est aperçue que certains éléments manquaient lorsqu’il était question de cette Victoriavilloise. «Le lendemain, avec mes 19 neveux et nièces, je me suis mise à parler de maman et je voyais bien qu’ils ne la connaissaient pas beaucoup. C’est à partir de là que j’ai décidé d’écrire à son sujet», explique Martha.

Retraitée depuis 1992, la femme qui habite Montréal et qui a quitté Victoriaville, alors qu’elle n’avait que 21 ans, s’est mise dans la tête de trouver des gens qui voudraient témoigner des réalisations de sa mère. D’ailleurs, elle avait lancé un appel dans La Nouvelle Union en juillet 2016 (http://bit.ly/2Atv0lP). Cet appel a résulté à 15 rencontres qui, elles, ont donné suffisamment de matière pour le livre qu’elle présente maintenant et qui s’intitule «La dame de l’aube».

Ce dernier est divisé en trois volets distincts : l’histoire des familles St-Pierre et Blanchet, les témoins et l’héritage de Rita St-Pierre. Parmi les témoins, on retrouve celle qui gardait les cinq enfants St-Pierre lorsqu’ils étaient petits, mais aussi ceux qui ont été témoins de tout le travail que la dame a fait dans le communautaire et dans l’action catholique (Rita St-Pierre est la première femme à occuper le poste de marguillère et la première animatrice de la zone pastorale des prêtres et curés de la région).

En ce qui concerne son héritage, Martha a voulu intégrer plusieurs écrits de sa mère : des conférences, des homélies, des entrevues, bref, «ce qui l’alimentait et les causes qu’elle voulait défendre».

Avec ce livre, l’auteure souhaitait lancer une réflexion sur la mémoire, mais également expliquer comment est né le mouvement communautaire dans la région. «Je l’ai aussi fait pour mes neveux et nièces», ajoute-t-elle.

Martha déplore le fait que lorsqu’elle se rend à la place Rita-St-Pierre (qui héberge la majorité des groupes communautaires de Victoriaville), rares sont ceux qui savent qui est cette femme (sa mère), dont le portrait orne le mur à l’entrée.

Son expérience d’écriture lui aura également permis de découvrir d’autres facettes de sa mère. «Je suis allée de surprises en surprises», confie-t-elle. Selon Martha, sa maman était humble et ne parlait pas de ce qu’elle faisait à l’extérieur de la maison.

Elle a fait un travail rigoureux, enregistrant les entrevues réalisées avec les 15 témoins et en faisant ensuite le verbatim, pour bien citer les gens. C’est son époux, Jean-Guy Bonin, qui a été son premier lecteur et la journaliste Hélène Ruel qui a accepté le rôle de correctrice. «C’est un cadeau de la vie», apprécie-t-elle.

Pour ce qui est de l’édition du livre, elle a été confiée aux Carnets de Dame Plume de Saint-Norbert-d’Arthabaska. Depuis lundi, le livre est disponible chez Buropro ainsi qu’à la Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville et à la place Rita-St-Pierre. Pour les livres vendus à ces deux derniers endroits, un pourcentage sera remis. Martha souhaite que son livre soit lu par le plus grand nombre de personnes possible et insiste pour dire que plusieurs se reconnaîtront dans «cette femme extraordinaire».