Deux grands moments pour les enfants

Victoriaville célébra, en deux temps, les 12 et 19 novembre, la Journée mondiale de l’enfance 2017, une journée qui partout dans le monde, le 20 novembre, souligne la Déclaration des droits de l’enfant et la Convention relative aux droits de l’enfant.

Le tirage au sort a favorisé un jeune élève de l’école communautaire l’Eau vive, Thomas Provencher, 7 ans, qui agit cette année comme enfant d’honneur et porte-parole des célébrations de la Journée mondiale de l’enfance à Victoriaville.

C’est à lui, d’ailleurs, que s’est d’abord adressé, en conférence de presse, mardi après-midi, le conseiller municipal Patrick Paulin, président du Comité consultatif de la politique familiale, en lui parlant de ce jour spécial du 20 novembre.

«Un jour qui est célébré chaque année afin de promouvoir le respect et le droit des enfants», a-t-il dit, avant de citer Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations unies. «Rien n’est plus important que de bâtir un monde en permettant aux enfants de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et dans la dignité.»

La Convention relative aux droits de l’enfant, a précisé M. Paulin, a été ratifiée par 191 pays sur 193. «La Somalie et les États-Unis ont refusé de s’y engager», a-t-il noté.

«L’enfant n’est pas seulement un être fragile à protéger, dit la Convention, mais aussi une personne qui a le droit d’être éduqué, soigné, protégé, peu importe l’endroit dans le monde où il naît. Il a aussi le droit de s’amuser, d’apprendre, de s’exprimer», a confié Patrick Paulin.

Si la Convention, selon lui, est particulièrement importante, elle n’est toutefois pas suffisante. «Il reste beaucoup de travail à faire pour que le droit des enfants soit réalité, ici même au Canada. Promouvoir le droit des enfants, c’est d’abord créer des conditions sociales, économiques et culturelles pour que tous puissent y accéder», a soutenu président du Comité consultatif de la politique familiale.

Mais un danger guette le droit des enfants, la pauvreté. «Le contexte de pauvreté dans lequel évoluent des enfants menace leur droit à l’éducation, l’accès aux services de santé, à la culture, aux loisirs», a-t-il précisé, tout en notant «un certain réconfort» au Québec qui présente, selon les statistiques, le taux de pauvreté infantile le plus bas au pays.

«Les politiques familiales gouvernementales mises en place au début des années 2000 ne sont pas étrangères à ces résultats. Mais c’est aussi aux Villes que nous devons ces résultats encourageants puisqu’elles agissent dans la dimension du développement social avec leurs propres politiques au plus près de nos familles et de nos enfants», a fait valoir Patrick Paulin rappelant que Victoriaville s’est dotée, il y a 21 ans, de sa politique familiale et de son plan d’action visant à créer des conditions favorables à l’épanouissement de chaque enfant.

«La vie est musique» au Carré 150

Un spectacle, signé par l’auteur jeunesse à succès Alain M. Bergeron et intitulé «La vie est musique», donnera le coup d’envoi aux festivités le dimanche 12 novembre dès 15 h au Carré 150.

«C’est un très beau concept, un spectacle interactif pour faire découvrir que tout est musique, que la vie est musique, du matin au soir. On touche à plusieurs styles, classique, jazz, heavy métal, pop, country, pour ouvrir le plus d’horizons aux jeunes», a expliqué la directrice artistique Hélène Lemay.

Alain M. Bergeron y sera d’ailleurs pour présenter le spectacle. On y verra aussi un jeune doté de «l’oreille absolue» et il démontrera ce que c’est d’ailleurs.

«L’an dernier, le spectacle avait affiché complet», a fait savoir Jessica Dessureault de la politique familiale, invitant ainsi les intéressés à se procurer gratuitement leurs billets au Carré 150.

À la bibliothèque le 19 novembre

On a choisi la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot pour la tenue de la deuxième journée de célébrations de la Journée mondiale de l’enfance.

Ainsi, l’action n’y manquera pas entre 10 h et 15 h avec, pour une troisième année, un atelier de fabrication de marionnettes avec des matériaux recyclés.

«En nouveauté, les participants pourront découvrir une exposition d’œuvres réalisées par les enfants et les femmes de La Volte-Face. Ces œuvres seront exposées jusqu’au 30 novembre», a indiqué Jessica Dessureault.

De plus, Espace Bois-Francs, partenaire de l’événement tout comme Le Support, invite à la création d’une murale collective sur les droits des enfants. «Une murale faite de mains porteuses des droits des enfants. On invite les jeunes à dessiner leur main sur une feuille et à y inscrire un droit qu’il considère important», a expliqué James-K Anctil, représentant de l’organisme.

Par ailleurs, les 4 à 8 ans auront droit à un atelier-spectacle «Ma quincaillerie musicale» avec l’artiste Ariane Deslions à 10 h 30 et 13 h 30. «Elle construit ses instruments avec des matériaux. Avec ses chansons, elle ouvre aussi des discussions sur des enjeux sociaux, comme la garde partagée, la situation des réfugiés et la gestion des émotions», a mentionné Mme Dessureault.

Et une marche, la journée même

Espace Bois-Francs organise, pour une sixième année, une marche pour les droits des enfants le lundi 20 novembre.

«On l’organise avec la collaboration du CPE La Marelle. Le trajet reste à déterminer», a indiqué James-K Anctil.

On pourra connaître l’heure du départ et le trajet emprunté par la marche sur la page Facebook de l’organisme au www.facebook.com/espace.boisfrancs.

«Par ces activités, Victoriaville réaffirme sa volonté de faire sienne la Déclaration des droits de l’enfant, car avec eux et pour eux, nous allons construire un demain meilleur», a exprimé Patrick Paulin.