Une deuxième sirène d’alerte installée à Victoriaville

Une nouvelle sirène d’alerte, qui a nécessité un investissement de près de 50 000 $, vient d’être installée à Victoriaville tout près des installations de Lactantia du boulevard Pierre-Roux. Cette sirène s’ajoute à celle qu’on retrouve depuis 2015 sur la rue de l’Acadie près du dépôt à neige.

«Cette sirène, on ne veut surtout pas l’entendre, mais la sécurité de la population constitue une priorité pour la Ville. En cas de danger immédiat ou imminent, une telle sirène est plus utile, plus rapide et plus efficace que d’aller cogner aux portes», a fait valoir le maire André Bellavance ajoutant que d’autres sirènes du genre pourraient s’ajouter à l’avenir.

«Notre territoire industriel est limitrophe avec des secteurs résidentiels», a fait remarquer le maire.

La sécurité, a-t-il noté aussi, se veut une responsabilité partagée par la Ville, les industries qui doivent songer à la sécurité de leurs employés et de la population, et les citoyens eux-mêmes. «On demande aux citoyens justement de s’informer, d’être prêts  et de savoir comment réagir en cas d’urgence», a rappelé le maire Bellavance.

Cette deuxième sirène s’élève près de l’entreprise Lactantia. Le risque concerne la présence d’ammoniac. Une fuite, a-t-on dit, pourrait affecter un périmètre de 325 mètres autour de l’usine.

«Ici, nous avons un enjeu particulier avec la présence du réservoir Beaudet, un site récréotouristique très achalandé. Des affiches installées sur la piste cyclable informeront les gens. S’ils entendent la sirène, ils doivent s’éloigner du son et se mettre à l’abri. On prépare des zones de refuge et des commerces pourraient être mis à contribution», a indiqué le directeur du Service de la sécurité publique, Martin Leblond, qui a salué la bonne collaboration de Parmalat (Lactantia). «Les moyens internes mis de l’avant pour prévenir les fuites, l’entretien préventif, la surveillance 24 heures, démontrent notamment qu’elle est une compagnie responsable qui limite les risques au maximum», a fait valoir le directeur Leblond.

Campagne de sensibilisation

L’installation de cette nouvelle sirène d’alerte s’accompagne d’une campagne d’information et de sensibilisation.

Lactantia (Parmalat) a contribué à la préparation d’un dépliant, une fiche d’information sur la gestion des risques d’ammoniac.

Un encart a aussi été produit par la Ville rappelant les consignes à suivre si la sirène se fait entendre en continu.

Dans ce cas, les citoyens doivent notamment rentrer dans le bâtiment le plus près, fermer et calfeutrer portes, fenêtres et arrêter la ventilation.

Les enfants doivent demeurer à l’école et à la garderie pour éviter de les exposer.

Il faut aussi éviter, en situation d’urgence, de téléphoner afin de libérer les lignes pour les secours. Seulement si une urgence est nécessaire, on compose le 9-1-1.

Et puis, les citoyens pourront suivre l’évolution de la situation à la radio locale KYQ 95,7 et Plaisir 101,9 ou en consultant le site de la Ville (www.victoriaville.ca).

Par ailleurs, pas moins de 1000 lettres seront acheminées par la poste aux résidents du secteur concerné.

Le capitaine Denis Gauthier effectuera, entre autres, une tournée des commerces, de la résidence pour aînés, de l’école du secteur, notamment, pour sensibiliser les personnes concernées.

De plus, les citoyens pourront obtenir tous les renseignements utiles lors d’une séance d’information le 4 octobre dès 18 h à la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot.

On peut s’informer sur la marche à suivre en cas d’alerte en visitant le www.vic.to/sirene. En répondant au questionnaire, les participants courront la chance de mettre la main sur une trousse contenant le nécessaire de survie pour une période de 72 heures.

Un exercice en octobre

Les autorités procéderont à un exercice d’alerte le 11 octobre. À 19 h, les deux sirènes d’alerte se feront entendre.

Des pompiers prendront place dans les rues et évalueront la situation, à savoir si les citoyens se comportent de la bonne façon. «On veut que les gens comprennent bien, qu’ils réagissent de la bonne manière et qu’ils sachent se barricader, au besoin, dans un endroit sécurisé», a confié le maire André Bellavance.

Un travail d’équipe

L’implantation de cette deuxième sirène d’alerte est le fruit d’un travail de collaboration entre la Ville de Victoriaville avec son Comité mixte municipalité et industries et le Comité citoyen en communication des risques.

«Ce comité, a précisé le directeur Martin Leblond, contribue à nous orienter vers de meilleures pratiques et de meilleurs moyens de communication.»

«Notre rôle, c’est d’être à l’écoute, d’aider les entreprises et la Ville à bien se faire comprendre des citoyens qui, rappelons-le, sont les premiers responsables de leur sécurité pour les premières 72 heures d’un sinistre qui monopolise les intervenants d’urgence», a souligné Danielle Tardif, coordonnatrice du comité composé d’une dizaine de personnes.