Le barrage du lac Kelly fait place à une structure plus naturelle

La Paroisse de Plessisville a souligné, lors d’un point de presse, la fin des travaux de réfection du barrage de retenue situé à l’embouchure du lac Kelly qui a été remplacé par un déversoir en enrochement muni d’une membrane géotextile afin de préserver un écosystème d’importance régionale.

L’événement s’est déroulé en présence de l’ensemble des intervenants impliqués dans ce projet d’envergure qui a requis un investissement de quelque 200 000 $ incluant les 220 voyages de roches de dix roues (pour plus de 3000 tonnes métriques) nécessaires à sa réalisation.

L’Agence forestière des Bois-Francs a agi comme catalyseur dans ce projet en réalisant un important exercice de concertation entre les partenaires impliqués.

«L’enjeu de la perte appréhendée du lac Kelly méritait une solution durable afin d’assurer la pérennité de l’écosystème que renferme le lac. Notre Municipalité est très satisfaite du travail réalisé dans ce projet qui permettra entre autres de préserver les habitats et la biodiversité du lac Kelly tout en facilitant la gestion du niveau d’eau du lac», a affirmé le maire de la Paroisse de Plessisville, Alain Dubois.

À ce chapitre, M. Dubois confirme qu’il n’y a pas eu de problème de gestion du niveau d’eau du lac depuis la réalisation des travaux à la fin de l’été 2016. «Habituellement, les riverains constataient une fluctuation importante provoquant des débordements sur leur terrain et venant même affecter leur structure de gestion d’épuration. Ce ne fut pas le cas au fil des mois qui viennent de s’écouler. Voilà donc un autre avantage», a-t-il ajouté.

Le maire a rappelé que les efforts déployés dans ce dossier remontaient à plus de trois ans. «Cette réalisation est très importante d’autant plus que la structure en place dotée d’un certain âge ne correspondait plus aux besoins actuels. Il s’agit d’une solution innovante qui a nécessité un investissement minimal et qui est simple d’entretien et de gestion.»

De plus, la nouvelle structure, précise M. Dubois, permettra également au ministère des Transports de procéder au renouvellement du pont de la route Kelly. «Nous ne savons pas encore quand, mais ça fait partie de ses prévisions.»

Enfin, M. Dubois estime que sur le plan touristique, le nouvel aménagement sera un plus pour les visiteurs qui ont à cœur ce type d’environnement.

Le projet a soulevé l’enthousiasme auprès du propriétaire de l’ancien barrage, soit le Club de golf de Plessisville, dont la responsabilité de la gestion du niveau d’eau ne lui incombera plus.

«Il y a une belle histoire en arrière de tout ça depuis la création de ce barrage. C’est une belle initiative que de préserver ce lac», a fait savoir le propriétaire, Richard Grégoire, qui s’est également dit heureux pour les riverains qui n’auront plus à subir de fréquentes fluctuations parfois importantes du niveau d’eau du lac rappelant sa préoccupation liée à la sécurité des riverains.

Un projet impliquant plusieurs partenaires

En plus de l’investissement monétaire, la réfection du barrage qui se rapproche d’une structure plus naturelle, comme une cascade, a nécessité le travail et la collaboration de nombreux intervenants.

Le projet a été coordonné par Amélie Collard, biologiste pour l’Agence forestière des Bois-Francs, les travaux supervisés par Miroslav Chum, ingénieur, et Léo Ouellet, responsable des cours d’eau à la MRC de L’Érable.

À propos du lac Kelly

Situé dans la Paroisse de Plessisville, le lac Kelly occupe une superficie d’environ 18 hectares auquel s’ajoutent des marais, des prairies humides, des zones d’eau peu profondes et des marécages pour une superficie totale de 30 hectares.

L’écosystème renferme une diversité faunique et floristique importante. Parmi les espèces qui fréquentent le lac Kelly, on retrouve plusieurs espèces de canards ainsi que l’oie des neiges et la bernache du Canada. Le lac Kelly est également reconnu comme étant un site d’intérêt au Québec pour l’observation de la faune ailée.

Les partenaires financiers

Le projet a été réalisé grâce au soutien financier du Fonds national de conservation des milieux humides d’Environnement et Changement climatique Canada, de la Fondation de la faune du Québec, du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports du Québec, de la Paroisse de Plessisville, du Club de golf de Plessisville sans oublier la collaboration de l’Agence forestière des Bois-Francs, de la MRC de L’Érable et du Groupe de concertation des bassins versants de la zone Bécancour (GROBEC).