21 mois dans la collectivité pour une ancienne comptable

L’ancienne comptable responsable des écoles secondaires Jean-Raimbault et la Poudrière ayant frustré la Commission scolaire des Chênes de plus de 70 000 $, Marie-Josée Roy devra passer les 21 prochains mois en détention dans la collectivité.

La décision a été rendue vendredi après-midi au palais de justice de Drummondville par la juge Marie-Josée Ménard. La peine s’accompagne d’une probation de deux ans, pendant laquelle la quinquagénaire devra s’abstenir d’être responsable de la comptabilité d’un organisme ou d’une entreprise, en plus de ne pas se présenter sur les terrains de la Commission scolaire des Chênes.

Il faut prendre en considération l’ampleur du montant. Cela frappe l’imaginaire.

D’après le procureur de la Couronne au dossier, Me Kevin Mailhiot, 11 895 $ avaient été retrouvés par l’organisation au moment de l’arrestation de Mme Roy, ce qui fait que la perte totale s’élevait à environ 59 047 $, un montant qui a été remboursé en totalité au cours des derniers mois.

«Ma cliente a, entre autres, pigé dans son fonds de pension pour sa retraite et une certaine partie du montant provient des membres de sa famille, qui l’ont soutenue. Madame est bien consciente que c’est de l’argent qu’elle devra rembourser éventuellement, mais elle souhaitait prioriser le remboursement», a expliqué l’avocate de la défense, Me Catherine-Valérie Levasseur.

Le contexte des infractions, qui se sont déroulées sur une période de dix-huit mois, est particulier d’après l’avocate. «Elle vivait une dépression. L’agent de probation a également remarqué une volonté de subvenir aux besoins de sa famille. Cela n’excuse pas le geste, mais peut aider à le comprendre et à l’expliquer.» L’accusée aurait également eu, au moment des infractions, une entreprise déficitaire.

Depuis, Marie-Josée Roy a entrepris un cheminement psychologique et serait prête à faire face aux accusations qui lui sont reprochées. «Elle a toujours bien collaboré et ressent beaucoup de remords. Elle est consciente de la gravité de ses gestes», a également plaidé Me Levasseur.

Il s’agit d’une suggestion commune. «Nous avons eu beaucoup de discussions, ma consoeur et moi. Plusieurs changements sont arrivés au fil du temps, mais la sentence tient compte du fait que c’est une fraude envers un employeur, qui plus est d’une commission scolaire, et de l’ampleur du montant. Toutefois, la collaboration de madame, le remboursement, le rapport présentenciel favorable et les remords qui semblent sincères sont considérés comme des facteurs atténuants», a précisé le procureur de la Couronne.