Sports de glisse : le port du casque est devenu la norme

Yves Bernier patrouille les pentes de ski depuis 33 ans. Durant ces trois décennies, il a remarqué que le port du casque est devenu un incontournable des skieurs et des planchistes.

Bien qu’il n’ait jamais fait d’études à ce sujet, il estime que seulement 1% des skieurs qu’il croise sur les pentes n’ont pas leur casque.

Ceux qui ne le portent pas sont généralement d’anciens skieurs qui décident de fouler les pentes après les avoir délaissées durant plusieurs années.

Malgré le port du casque, il a constaté qu’il y a plus de commotions cérébrales que par le passé. Jadis, c’était les différentes fractures qui étaient monnaie courante.

«Les gens vont plus vite et sautent plus haut», a-t-il estimé pour expliquer la hausse des commotions cérébrales. L’homme de 60 ans a également mentionné que le port du casque n’était pas obligatoire sur les pentes, mais que dans les parcs à neige, là où se trouvent des modules pour effectuer des sauts, il l’est.

Sans eux, il n’y aurait pas de ski

Le rôle des patrouilleurs semble méconnu au sein de la population et, parfois même, banalisé. Il faut savoir que s’ils n’étaient pas sur les pentes tous les matins afin d’effectuer leur tournée de sécurité, les stations ne pourraient ouvrir leurs portes. Pour opérer, une station de ski est obligée d’avoir des patrouilleurs, à l’exception des stations de très petites envergures.

Par conséquent, sans patrouilleurs, les skieurs et les planchistes ne pourraient pas envahir les pentes. Tous ont suivi leur cours de secouristes en montagne et sont formés à faire face à n’importe quelle situation. «Peu importe le type d’accidents, on sait quoi faire. D’ailleurs, j’ai déjà vu quelques-uns de mes amis patrouilleurs devenir ambulanciers», a fait savoir M. Bernier.

Un accident marquant

Lorsqu’on lui demande combien il a effectué d’interventions à la suite d’accidents, il n’est pas en mesure de répondre. Il y en a trop.

Or, lorsqu’on lui a demandé quel accident a été le plus marquant, il s’est rapidement souvenu de celui d’un ami décédé d’une crise cardiaque.

«On a effectué les techniques de RCR durant son trajet en ambulance et je pense qu’on l’a tenu en vie jusqu’à ce qu’il arrive à l’hôpital», se souvient-il. Quelques jours plus tard, il était l’une des personnes à porter son cercueil. Selon le patrouilleur, le travail d’équipe lors de cet accident – et pour tous les autres – a aidé à le garder en vie le plus longtemps possible.

Un cercle d’amis

Après autant d’années passées sur les pentes, M. Bernier a toujours la flamme. Un patrouilleur bénévole comme il tient à le préciser.  «Aujourd’hui, avec la cinquantaine d’autres patrouilleurs du Mont Gleason, c’est comme devenu un club social. On a tous les deux mêmes passions qui sont de skier et d’appliquer les premiers soins», a-t-il conclu.