Créer des trophées : une récompense pour Andrée-Anne Laberge

Ce n’est pas une punition pour Andrée-Anne Laberge que d’avoir à créer les 11 œuvres trophées Desjardins qui seront remises lors du prochain GalArt de Culture Centre-du-Québec. En fait, pour elle, c’est une récompense et une belle occasion de créer en 3D.

Récipiendaire d’un prix coup de cœur à ce même GalArt l’an dernier, les organisatrices ont approché Andrée-Anne en juin pour lui demander de créer, avec sa touche artistique, les précieux trophées. Bien entendu, elle a choisi sans hésitation l’encaustique, son médium de prédilection, celui avec lequel elle peint depuis plusieurs années déjà.

«Au départ, je croyais avoir à créer des petits tableaux, mais en fait ce sont des sculptures qui étaient souhaitées. J’ai dit oui sans savoir où je m’en allais et on m’a fait confiance dans le processus», explique-t-elle.

Rapidement, elle s’est lancée dans ce projet avec des pastilles de couleurs qui lui restaient de précédentes œuvres. «En plus, c’était dans mes plans que d’explorer la sculpture…» apprécie-t-elle.

Après avoir été mise en contexte de ce que sera le prochain GalArt, Andrée-Anne s’est rapidement mise au travail. Partie de l’idée du trophée qui est destiné à des créateurs qui habitent le Centre-du-Québec et contribuent artistiquement dans leur parcelle de région qui elle-même influence ce qu’ils font, la sculpteure a voulu miser sur le territoire.

Celui-ci est représenté dans l’œuvre finale par des strates qui s’empilent les unes sur les autres. «Tout comme la démarche de l’artiste qui s’enrichit au fil des ans», ajoute-t-elle.

Bien entendu, on ne peut dévoiler l’ensemble des œuvres qui seront offertes le soir de l’événement reconnaissance. Toutefois, on peut déjà dire que chaque pièce aura sa personnalité et ses couleurs.

Si elle utilise l’encaustique (composée de pigments de couleur, de cire d’abeille et de résine), c’est que la matière lui permet de mouler et de sculpter l’œuvre. «Au départ, je croyais couler davantage, mais maintenant j’étends des couches au pinceau», confie-t-elle.

Andrée-Anne est très heureuse d’avoir cette chance de sculpter les œuvres, elle qui s’est un peu laissée emporter par la peinture au cours des derniers temps. Elle avait bien fait une incursion dans le 3D en modelant des têtes à partir de morceaux de papier chiffonné auxquels elle ajoutait de la cire, mais rien comme ce qu’elle fait aujourd’hui. «Ça me permet d’apprendre à travailler avec le médium d’une nouvelle façon», apprécie-t-elle.

L’artiste de Victoriaville est très heureuse d’avoir cette chance et considère comme une belle reconnaissance et une preuve de confiance que de réaliser les trophées. «Et ça me donne une belle visibilité auprès des autres artistes.

La peinture et la sculpture

Que les admirateurs des peintures d’Andrée-Anne se rassurent : elle ne laissera pas tomber les pinceaux pour autant. «Je crois que l’un va alimenter l’autre puisque l’encaustique permet autant de peindre que de sculpter», annonce-t-elle. La matière est certes capricieuse (elle fige en quelques secondes), mais l’artiste a choisi d’en trouver les forces et de les exploiter.

Alors il faut se préparer à voir ses volcans et ses feux dans ses prochaines œuvres, peu importe qu’elles soient en 2 ou 3D.