Sampar revient revigoré de la Fête de la BD de Bruxelles

Du 30 août au 7 septembre le bédéiste de Saint-Christophe-d’Arthabaska, Sampar, était de la délégation du Québec lors de la Fête de la BD de Bruxelles. Ce voyage lui a permis de se ressourcer et se conforter dans son travail.

Déjà très  honoré de faire partie de ce groupe de 15 Québécois sélectionnés pour cette rencontre de la BD, Samuel a été ravi de l’accueil qu’on lui a fait et surtout celui fait à son Guiby, héros de la série de bandes dessinées dont il est le créateur.

Content aussi de se retrouver au pays d’Hergé et de participer à un événement majeur en ce qui concerne la BD. Lors de son séjour, il a rencontré les lecteurs, dessiné en direct pour attirer les gens, mais il a également donné des entrevues et, bien entendu, signé des albums.

Déjà édité en Europe par Kennes, il a séparé son temps entre le kiosque du Québec (qui était à l’honneur cette année) et où, en plus de Guiby, il présentait les séries Billy Stuart et Capitaine Static, et celui de son éditeur européen où seul Guiby était en vedette. «Une très belle expérience», dira-t-il.

Parce qu’il allait là-bas sans aucune attente, souhaitant voir ce qui se faisait ailleurs. «J’ai vendu pas mal d’albums, autant aux adultes qu’aux enfants», a-t-il mentionné avec surprise.

Aussi on lui a dit, pour son plus grand plaisir, que son Guiby était un personnage qui inspirait les enfants à confronter leurs peurs. «Quand tu arrives du Québec avec une série qui démarre, tu mets l’humilité en premier dans ta valise et tu es content quand quelqu’un choisit ton album», a-t-il découvert.

Cette Fête de la BD (qui a accueilli 100 000 visiteurs) aura fait une différence pour lui,  lui permettant de voir comment la bande dessinée est perçue là-bas. «Ici c’est davantage aseptisé moralement. À Bruxelles j’ai vu la réceptivité des gens à mon créneau», apprécie-t-il. C’est que Guiby œuvre dans le monde sombre des égouts où il rencontre plusieurs monstres qu’il doit affronter… Alors qu’ici les enseignants ou parents sont un peu craintifs d’acheter l’album pour leurs enfants de peur de les traumatiser, en Europe, la perception est différente.

Ce voyage lui a également permis de faire de belles rencontres qui vont probablement mener à de nouveaux projets en plus de visiter un pays qu’il a beaucoup apprécié (autant la température, les paysages que la nourriture) et où il a l’intention de retourner.

Sampar est aussi très satisfait de voir que la BD a maintenant sa place et est désormais considérée (ce qui n’était pas le cas il y a 20 ans) comme de la lecture.

L’ermite reprend le dessus

Après une année où Sampar a fait plusieurs sorties (comme invité d’honneur entre autres), il doit maintenant retourner dans son atelier et s’atteler à la tâche.

Il doit gérer un nombre grandissant de demandes pour des animations dans les écoles (qu’il doit souvent refuser ou repousser) et sa production régulière. À part une rencontre des 800 jeunes de l’École secondaire le Tandem de Victoriaville, il libère son calendrier pour réaliser les différents projets dans lesquels il est impliqué.

Que ce soit la suite de Guiby à scénariser (le 6e), le 9e Capitaine Static, des romans à illustrer, le premier Billy Stuart de la seconde série ou les Zintrépides, Sampar a beaucoup de pain sur la planche d’ici Noël.

Il n’est pas malheureux de reprendre sa vie d’ermite afin de continuer à créer, lui qui revient motivé et surtout conforté de ce voyage en Belgique.