Le cinéma entre au Carré 150

Sous deux aspects différents, le cinéma fait son entrée au Carré 150. Premièrement c’est le thème de l’exposition présentée au Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger et ensuite c’est le retour du cinéma de répertoire qui s’installe au Carré 150.

En ce qui concerne l’exposition, elle s’intitule Instants transitoires et elle est l’œuvre de Carl Raymond et d’Antoine Larocque, deux Victoriavillois d’origine. Il s’agit de photographies choisies, représentant la fin du Cinéma Laurier, sa démolition puis la construction du nouveau lieu de diffusion.

Ainsi à la fin de 2013 ils ont eu carte blanche pour documenter les derniers moments du cinéma (spectacle de Patrick Groulx le 20 décembre 2013) puis de témoigner de sa fin, ayant laissé sa place au Carré 150.

«Nous avions fait des photos de la déconstruction de l’usine de cercueils à Victoriaville et Dominique Laquerre (directrice du centre d’art) nous a proposé de faire la même chose avec le Cinéma Laurier», a expliqué Carl Raymond lors du vernissage.

Périodiquement, le duo s’est rendu sur les lieux, accompagnés d’un agent de sécurité, pour faire des prises de vue de la démolition du bâtiment. «Nous sommes venus une quinzaine de fois et avons fait plus de 300 photos», soulignent-ils.

Parmi cet échantillonnage de moments, ils ont dû choisir les photos à présenter pour cette exposition dont le vernissage a eu lieu le 12 septembre et qui se poursuit jusqu’au 27 octobre.

Un projet de longue haleine qu’ils ont apprécié et pour lequel ils ont travaillé comme ils le font habituellement. Cela fait en sorte que l’aspect artistique demeure et s’agence bien avec la mission documentaire. «Il y a de l’expérimentation aussi et des photos qui racontent une histoire», note Antoine Larocque.

Autre particularité, le duo a utilisé l’argentique (pellicule photo) pour réaliser ses œuvres et y a ajouté, entre autres de la double exposition. On peut voir des photos à l’aspect mat, d’autres, plus lustrées et même d’aspect sépia pour ajouter de l’effet.  En plus des murs défaits, des derniers moments du cinéma, l’exposition présente aussi des reliques trouvées sur les lieux qui ont été immortalisées.

Aux photos installées sur les murs s’ajoute une projection vidéo et sonore captée lors de la construction du nouveau lieu de diffusion. Et à l’entrée de la salle d’exposition, les visiteurs peuvent même, nostalgiquement, s’asseoir sur des sièges récupérés de l’ancien cinéma.

 

Le retour attendu du cinéma de répertoire

 

C’était aussi le moment de lancer officiellement le nouveau Ciné-club du Carré 150 pour lequel 10 films seront à l’affiche cet automne.

Les projections auront lieu les lundis (en après-midi et en soirée) et permettront aux amateurs de cinéma de répertoire d’avoir accès à des films, ce qu’ils n’avaient plus depuis la fin du Ciné-Plus il y a trois ans maintenant. Ainsi, la salle des Frères-Lemaire se transformera, l’espace de quelques heures, en salle de cinéma, au grand plaisir des cinéphiles.

C’est Martin Morissette, organisateur du défunt Festival du film court et photographe officiel du Carré 150, qui s’est chargé de la programmation. Celle-ci a pris son envol le 12 septembre avec King Dave et neuf autres films sont prévus pour l’automne. «Du cinéma d’ici et d’ailleurs», note Martin.

Le prix des billets a été établi à 8 $, mais des rabais sont offerts grâce à différents abonnements. Pour ce qui est de la programmation complète, elle est disponible sur le site Internet lecarre150.com.