Des cartes de souhaits qui créent de l’espoir

EXPOSITION. Pour une deuxième année consécutive, la maison d’hébergement La Volte-Face a décidé d’exposer au café Farniente les oeuvres de femmes victimes de violence conjugale. Mais cette année, une nouveauté leur permettra de sortir de l’endroit où a lieu l’exposition.

Des cartes de souhaits. Voilà la nouveauté. «On voulait que les œuvres continuent d’exister», a fait savoir la directrice de la maison d’hébergement La Volte-Face, Julie Croteau.

Certes, heureuse que l’exposition se tiendra jusqu’au 31 août, les cartes à souhaits permettront aussi de récolter quelques dollars afin de poursuivre ce projet. «Ça va nous apporter une petite partie d’autofinancement pour que l’atelier se poursuive», a-t-elle précisé.

Huit modèles de cartes, sans texte, dont deux réalisées par l’artiste André-Anne Laberge, seront en vente au café Farniente pendant l’exposition au coût de 10 $ pour quatre ou de 20 $ pour huit cartes. Il est également possible de se les procurer sur le site Web de la maison d’hébergement à lavolteface.org.

Se dévoiler

Ma vitrine est le titre de cette exposition. «Quand on peint, on dévoile toujours. Même si on ne veut pas», a illustré Andrée-Anne Laberge, qui a passé huit semaines avec ces femmes sous forme de différents ateliers.

Bien que ces femmes aient été victimes de violence conjugale, les œuvres reflètent surtout l’espoir et la liberté.

«Le processus de création des oeuvres en est un d’introspection, mais aussi de reprise de pouvoir. Au fur et à mesure que les ateliers avancent, les participantes prennent de plus en plus d’assurance. Ça leur permet d’explorer leur propre style. Ce sont des femmes qui sont en reconstruction et qui ont beaucoup de résilience et d’espoir, ce que traduisent aussi leurs oeuvres», a souligné l’artiste.

La Volte-Face a ouvert ses portes en 2002 et offre de l’hébergement en toute sécurité et propose différents services aux femmes et aux enfants victimes de violence conjugale.