Reeds Fest : petit devient grand

MUSIQUE. Pendant que le Festival de blues de Victoriaville attirait des milliers de personnes, quelques rues plus loin, il y avait le Reeds Fest. Un festival de musique underground qui a attiré moins de monde, mais qui continue de grandir.

«C’est pour le journal?», a lancé l’un des quatre organisateurs de l’événement, Marcus Adam, tout en s’ouvrant une bière. Puisqu’il n’y avait pas de caméra pour capter l’entrevue, il pouvait répondre aux questions du www.lanouvelle.net sans se prendre la tête tout en sirotant sa bière.

Le Reeds Fest, c’est ça.

Quatre amis qui ont décidé d’organiser un festival où la musique death métal, hardcore, rock et punk sont à l’honneur. Ils n’ont pas de titre de président, de directeur des opérations ou autres. «On n’est pas assez gros pour se donner des titres et avoir des cartes d’affaires», a fait savoir Francis Nolet, l’un du quatuor d’amis.

Malgré cette anodine réponse, les quatre musiciens – ils sont tous dans un band – savent où ils s’en vont avec le Reeds Fest, qui a réussi à attirer des groupes de Montréal, de Saguenay, de Rimouski et même de Windsor, en Ontario.

Ils étaient 14 groupes pour l’édition 2016. L’an passé, ils étaient 11.

«On veut que les gens de Victoriaville et même de la province savent que le dernier samedi de juillet, c’est le Reeds Fest», a laissé entendre Marcus Adam.

«On ne veut pas juste faire un événement, mais on veut aussi s’assurer d’un bon roulement financier. On ne doit pas s’endetter à essayer de devenir trop gros, trop rapidement», a ajouté Brendon Laliberté.

L’amour de la musique

Le quatuor sait que les groupes qui se sont déplacés pour l’événement avaient un point en commun : l’amour de la musique.

C’est pourquoi la plupart ne demandaient pas un gros cachet, ne demandant que de payer le gaz pour rouler jusqu’à Victoriaville.

«La scène est petite, mais c’est une belle visibilité pour eux», a fait savoir Francis en parlant des groupes qui se produisaient au Complexe Sacré-Cœur. «Les groupes doivent triper à venir ici», a spécifié Brendon.

Le cœur sur la main

En 2015, les organisateurs avaient remis 850 $ à Répit Jeunesse, l’organisme qui parraine l’événement. Cette année, la somme sera moins élevée, soit près de 200 $, puisque le quatuor avait plus de dépenses pour l’édition actuelle et que les quatre amis doivent penser à l’édition 2017, qui continuera de prendre de l’ampleur.