Non au projet de loi 70

L’Association des groupes d’éducation populaire autonome (AGÉPA) Centre-du-Québec rencontrait lundi matin Sébastien Schneeberger. La rencontre se tenait dans les bureaux du député de la Coalition Avenir Québec (CAQ), à Drummondville.

La rencontre avait lieu dans le cadre de la journée d’action de la Coalition Objectif dignité à travers le Québec, afin de dénoncer une fois de plus le projet de loi 70.

Les échanges ont été cordiaux, selon les gens de l’AGÉPA.

Ils souhaitaient sensibiliser le porte-parole du deuxième groupe d’opposition responsable du Centre-du-Québec et membre de la commission parlementaire qui étudie actuellement, article par article, le projet de réforme de l’aide sociale fortement décrié par plusieurs groupes de la société civile.

Le programme Objectif emploi, au coeur de ce projet de loi, comporte en effet plusieurs mesures que la Coalition juge abusives. On y dénonce le caractère obligatoire et contraignant du programme d’employabilité destiné aux personnes qui présentent une première demande d’aide sociale suscite l’indignation.

«L’ambiguïté du caractère «convenable» des emplois que devront accepter impérativement ces personnes et l’imprécision quant aux modalités d’attribution des emplois laissent songeur.»

Mais ce sont sans contredit les mesures punitives qui choquent le plus. Comme le dénonçait François Melançon, coordonnateur de l’AGÉPA, à la sortie de la rencontre, «la prestation minimale de 623 $ par mois ne suffit déjà pas aux prestataires de l’aide sociale pour couvrir leurs besoins de base. Que le ministre Blais maintienne toujours la menace d’amputer ce montant, même d’une façon symbolique, pour ceux et celles qui refuseraient d’adhérer au programme Objectif emploi est indécent. Ignoble même. D’autant que l’obligation qui serait faite contrevient aux droits fondamentaux».

La rencontre s’ajoute au mouvement de plus de 200 organismes communautaires qui s’opposent aux mesures obligatoires et punitives prévues dans le projet de loi 70. Dans la foulée, plusieurs organismes communautaires du Centre-du-Québec ont été invités à expédier une lettre à leur députée ou député pour leur faire connaître leur mécontentement à l’égard du projet de loi.