Sandra Vaillancourt : bipolaire et auteure

LITTÉRATURE. Sandra Vaillancourt a choisi, pour son premier roman, un sujet qu’elle connaît bien : la bipolarité. Avec Les versions de Jade, elle souhaite sensibiliser les gens à ce trouble de l’humeur dont elle a été diagnostiquée à l’automne 2014.

Expliquer la maladie et tenter de la démystifier font partie des objectifs de ce roman dramatique. Et en même temps, pourquoi pas offrir au lecteur une histoire bien ficelée avec une intrigue, de la drogue, de l’alcool, un peu de sexe, des mensonges et des manipulations, bref tout le nécessaire pour maintenir l’attention.

Si le personnage principal de l’histoire, Jade, est un personnage fictif, il n’en demeure pas moins que Sandra s’est inspirée de ce qu’elle a vécu pour expliquer la maladie. «L’idée d’écrire a germé parce qu’il y a beaucoup de tabous autour de la bipolarité et des méconnaissances», explique l’auteure.

Ayant une grande facilité de communication, elle n’hésite pas aujourd’hui, à parler de cette maladie qui suscite tant de questions et qui a un peu la même mauvaise réputation que la dépression ou le burn-out. «Les gens me disaient de me trouver des activités, de ne pas y penser que ça allait passer, mais ce n’est pas le cas. Ce livre me permet de divertir les gens et en même temps de les sensibiliser», apprécie-t-elle.

Les lecteurs découvriront donc une Jade qui vit des montagnes russes d’émotions. Ceux-ci tomberont amoureux du personnage. Marie-France Gouin de la maison d’édition Audace et Caboche (qui publie le roman), croit même qu’ils voudront «pleurer avec elle, lui tenir la main, rire aussi avec elle». «Les personnages sont bien montés et il n’y a pas de temps mort dans l’intrigue», ajoute-t-elle. Tellement que lorsqu’elle a eu en main le manuscrit, elle n’a pu le laisser une fois commencé. Il a fallu se rendre jusqu’à la fin… «On embarque dans ses délires», ajoute-t-elle.

Les gens pourront donc voir l’évolution de la maladie, ce qui sera utile pour ceux qui croient être atteints, mais les simples amateurs de bonnes histoires en auront aussi pour leur argent.

«Le public cible, c’est les 18-45 ans, moment où la maladie peut se déclarer», note l’auteure. Sandra a aussi écrit le livre au «je», comme si le personnage racontait lui-même son expérience.

Pour ce qui est de la photo de la page couverture, elle a été prise par Martin Piché. C’est la coureuse d’ultra-trail, Rachel Paquette, qui a agi comme modèle et en arrière-plan on peut apprécier les œuvres de Colette Marcotte.

Pour la maison d’édition victoriavilloise, il s’agit d’une première publication d’un drame-adulte. Depuis ses débuts, elle se spécialise particulièrement dans le livre pour enfants.

Un premier lancement du roman est prévu le samedi 19 mars à 13 h 30 au Salon du livre de Trois-Rivières. Le deuxième aura lieu à Victoriaville, le 24 mars dès 18 h 30, à la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot. Le livre sera disponible le 15 mars lors d’événements littéraires auxquels participera Sandra (Salon du livre de Trois-Rivières, celui de Rivière-du-Loup aussi et de Sherbrooke l’automne prochain). On pourra aussi se le procurer par l’entremise du site Internet d’Audace et Caboche, mais pas en librairie pour le moment à cause de problèmes de distribution de la maison d’édition.