Une première expo en région pour Caroline Létourneau

ARTS VISUELS. Originaire de Princeville, Caroline Létourneau expose ses œuvres pour la première fois dans la région alors qu’elle présente Le bestiaire des enfants cruels, du 25 février au 26 mars, au centre d’art Jacques-et-Michel-Auger du Carré 150 de Victoriaville.

Les visiteurs pourront ainsi découvrir l’univers bien particulier de Caroline. Pour cette exposition, elle propose des toiles, des collages, mais également des sérigraphies sur dentelles. C’est avec ces médiums qu’elle présente son univers onirique et les humains aux traits d’animaux qu’elle imagine. Ces sujets sont inspirés de photographies anciennes puisque la mémoire est très importante pour l’artiste. D’ailleurs, elle présente parfois ses personnages faisant du tricot ou de la couture et ses sérigraphies sont réalisées sur des napperons de dentelle.

Les contes (Grimm, Anderson ou Perreault) sont une autre source d’inspiration de l’artiste qui lui permet de faire des allégories sur la fragilité humaine et l’animalité des hommes.

Artiste multidisciplinaire, Caroline se considère, prioritairement, peintre. Viennent ensuite le collage et la sérigraphie. Elle aimerait même ajouter d’autres techniques textiles à son actif, comme la broderie ou le crochet contemporain.

Avec ses œuvres, l’artiste souhaite parler de la différence ou encore du vivre ensemble. «J’ai créé mon propre vocabulaire visuel», ajoute-t-elle. On retrouve ainsi dans ses toiles des paons, des tigres ou des serpents tenant des rôles prédominants.

Les visiteurs passeront par une gamme d’émotions lorsqu’ils découvriront son travail. Au premier coup d’œil, tout semble innocent. Mais lorsqu’on y regarde de plus près, un sentiment de malaise s’installe en voyant les personnages avec des attributs animaux. Son intérêt pour l’inconscient se démarque bien dans son travail qui se veut une représentation fantastique du réel. «On pourrait dire qu’il s’agit de surréaliste contemporain», ajoute-t-elle.

Chaque réalisation nécessite une longue recherche. Après avoir trouvé l’inspiration sur une photo rétro, un collage ou un dessin vient au monde. Suivra la toile ou la sérigraphie ou, pourquoi pas, les deux.

De la traduction aux arts

Caroline a passé son enfance et son adolescence dans la région avant d’aller étudier à Ottawa. C’est là qu’elle a obtenu un baccalauréat en traduction. «Mais l’art a toujours été dans ma vie, a toujours été une passion. C’est pour ça que j’ai réalisé mon rêve de devenir artiste professionnelle», a-t-elle expliqué.

Pour cela, elle est retournée sur les bancs d’école afin d’obtenir un baccalauréat en arts visuels. Elle vit aujourd’hui à Montréal et ses œuvres ont été exposées à la Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce et à la Foire d’art contemporain de Saint-Lambert.

Après l’exposition à Victoriaville (dont le vernissage aura lieu le 24 février), Caroline se mettra à la création d’un nouveau corpus qui contiendra encore de la peinture. «Je veux aussi explorer la sculpture avec le textile», ajoute-t-elle.