Affaire Tshibamba Muntu : quatre nouvelles présumées victimes se manifestent

JUSTICE. Le Drummondvillois de 54 ans, Jean-Claude Tshibamba Muntu, a comparu vers 15 h 45, lundi, sous de nouvelles accusations au palais de justice de Victoriaville. Des accusations d’avoir, en agressant sexuellement des femmes, mis leur vie en danger.

Le quinquagénaire aurait eu des relations sexuelles avec des femmes sans se soucier de la possibilité de leur transmettre une infection transmissible sexuellement, soit le VIH. Les faits qui lui sont reprochés se seraient produits entre février 2012 et août 2015, notamment à Victoriaville, Drummondville, Sherbrooke, Trois-Rivières et Longueuil.

Quatre nouveaux chefs d’accusation, pour autant de présumées victimes, ont ainsi été déposés par la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Ann Marie Prince, ce qui porte maintenant à 13 le nombre de plaignantes alléguées.

Puisque le ministère public a agi par mandat d’arrestation, Jean-Claude Tshibamba Muntu a été arrêté lorsqu’il s’est présenté au palais de justice pour la suite des procédures.

Après avoir été mis en état d’arrestation, l’accusé a été conduit dans une cellule de l’édifice avant de comparaître, pour les nouvelles accusations, devant le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec.

La représentante de la poursuite a fait savoir qu’elle ne s’opposait pas à la remise en liberté de l’individu. «Il peut recouvrer sa liberté en s’engageant à respecter les mêmes conditions qui lui ont été imposées lors de sa précédente remise en liberté (le 6 octobre dernier)», a précisé Me Prince.

«Mon client a respecté à la lettre toutes ses conditions», a indiqué son avocat Me Jean-Riel Naud.

En le remettant en liberté en octobre, à la suite d’une audience tenue le 24 septembre, le juge Langelier lui avait imposé de sévères et de nombreuses conditions.

L’accusé doit notamment demeurer chez lui à Drummondville, ne pas quitter le district judiciaire de Drummond, observer un couvre-feu entre 22 h et 6 h. Il doit aussi se rapporter à la Sûreté du Québec tous les 15 jours.

Il lui est également interdit de communiquer avec les plaignantes, d’être en leur présence ou de se rendre à leur résidence.

Tshibamba Muntu ne peut, non plus, avoir un branchement Internet à sa résidence ni posséder un cellulaire ayant Internet. Il lui est interdit de faire usage d’un ordinateur pour communiquer par Internet sauf les ordinateurs des organismes pour effectuer une recherche d’emploi.

L’accusé, porteur du VIH, doit obligatoirement collaborer à son suivi médical, suivre les directives de la Santé publique et se soumettre aux traitements médicaux requis.

S’il développe une relation avec une femme, l’accusé doit déposer, à la Cour, à la SQ et à la Santé publique, une lettre dans laquelle la dame reconnaît l’état de santé de Tshibamba Muntu.

Le dossier du Drummondvillois reviendra pour la forme devant la Cour le 15 avril.