«Pas question de faire de leçon à qui que ce soit»

POLITIQUE. Le député Alain Rayes a tenu à faire le point sur ses propos rapportés au www.lanouvelle.net relativement au compte de taxes victoriavillois.

D’entrée de jeu, il a voulu préciser qu’en ce qui le concerne, il n’est pas question de jouer les belles-mères (selon l’expression consacrée) auprès de qui que ce soit et encore moins auprès des membres du conseil municipal. «J’ai trop de respect pour le travail des élus, en général, et pour celui des conseillers municipaux et des maires pour m’immiscer dans le champ de responsabilités de chacun.»

Par ailleurs, le député Rayes n’a pas l’intention non plus d’alléguer l’argument «j’ai été mal cité» que l’on entend à outrance. Il souhaite cependant préciser le contexte.

«Nous sommes en entrevue en préparation de l’inauguration de nos bureaux et pour dresser le bilan de mes 100 premiers jours à titre de député. L’entrevue sur cette question terminée, la journaliste me demande si je suis surpris de la hausse de taxes annoncée à Victoriaville. À ce moment, je n’avais plus l’impression d’être en entrevue, j’ai donné mon opinion à titre de simple citoyen, de contribuable, comme lors d’une discussion informelle entre amis. Je croyais m’adresser à la personne et non à la journaliste, pour moi ce n’était pas une déclaration publique à titre d’ancien maire ou de député. Cependant, elle l’a vue autrement et on ne peut lui en tenir rigueur. Sans doute aurais-je dû être davantage prudent», a-t-il raconté par le biais d’un communiqué.

«Comme je l’ai dit, je respecte trop les responsabilités de chacun pour vouloir m’immiscer publiquement dans des champs de compétence qui ne sont pas les miens. Du reste, comme je le précise dans l’article qui rapporte mon propos, et je prends la peine ici de le répéter, il est possible – et de toute évidence ça a été le cas – que le conseil, au moment de prendre sa décision, ait été forcé de composer avec de nouvelles données. Je suis bien placé pour savoir que ces choses-là arrivent puisqu’en 2015, nous avons justement dû reporter la baisse de taxes que nous projetions à cause d’éléments hors de notre contrôle», a-t-il renchéri.

«Par ailleurs, il est vrai que j’ai caressé le rêve, lorsque j’étais maire, de ramener le taux à 1 $ du 100 $ d’évaluation; quel maire ne rêve pas de diminuer le fardeau fiscal de ses concitoyens? Tous les élus, je crois, font le même rêve. Sauf qu’entre le rêve et la réalité, il arrive que des obstacles se posent et apportent leur part de déception. En mentionnant tout ça à la journaliste, j’avais le sentiment de le dire de personne à personne et non d’en faire une sortie officielle, voilà tout. J’exprimais une déception en tant que citoyen, une déception qu’ont aussi vécue, j’en suis persuadé, les élus de la Ville de Victoriaville, quand ils ont vu qu’ils ne pourraient atteindre le seuil psychologique du 1 $ par 100 $ d’évaluation», a-t-il renchéri.

Pour le reste, de conclure le député Rayes, «le rôle de belle-mère ne m’intéresse pas et je suis plutôt d’avis, comme le maire et les élus du conseil municipal de Victoriaville, que pour construire et développer ensemble, il importe que chacun respecte le champ de responsabilités de l’autre. Et nous avons une région à développer ensemble, nous avons une circonscription à développer, nous avons une population à faire prospérer et nous le ferons ensemble chacun dans notre position sur la patinoire. Je demeurerai ouvert à collaborer avec les élus municipaux et à travailler avec eux dans un climat d’entraide mutuelle pour le bien de nos citoyens».

En réponse au député Rayes

NDLR. La rédaction de La Nouvelle Union tient aussi à situer le contexte dans lequel s’est déroulée l’entrevue avec le député Alain Rayes le mercredi 20 janvier. Le député a eu, en effet, à répondre à la question de la journaliste qui, devant ses yeux, notait ses réponses dans son cahier. S’il n’avait pas souhaité être cité, il aurait pu, alors, le lui signifier sur-le-champ, ce qu’il n’a pas fait. Il avait conscience qu’il n’était pas off record comme on dit dans le jargon, sachant que la journaliste qu’il connaît depuis longtemps pouvait respecter cette consigne. Qui plus est, même après la parution de l’article sur lanouvelle.net (jeudi 21 janvier), le député n’a pas demandé à la rédaction de retirer cet article ou d’y effectuer des corrections. Même que l’un de ses attachés politiques avait relayé cet article sur le réseau Twitter. Il aura fallu que les élus de Victoriaville lui donnent la réplique pour que, une semaine plus tard, le député décide de rattraper ses propos en disant qu’il pensait s’adresser à la personne plutôt qu’à la journaliste.