Mairie de Victo : Les meilleures idées, selon le candidat Bellavance

ÉLECTION. «Les idées qui fonctionnent ne sont pas celles imposées par les élus, mais celles qui ont été élaborées en concertation avec les acteurs du milieu.» Ce sont ses vingt ans d’expérience en politique qui l’en ont convaincu, a dit André Bellavance, candidat à la mairie de Victoriaville.

En conférence de presse dans son local électoral (situé tout juste en face de l’église Saints-Martyrs-Canadiens), l’ex-député fédéral a fait le point sur sa campagne électorale et dévoilé l’échéancier de la consultation qu’il veut mener afin de doter Victoriaville d’un plan stratégique de 10 ans.

S’il est élu le 21 février, il créera, dès mars, ce qu’il appelle un «comité de mise en œuvre» composé des élus, de fonctionnaires et d’intervenants de divers secteurs. Avec ce comité et grâce à la plateforme de consultation dont la Ville s’est servi pour les projets de revitalisation du centre-ville et de valorisation du Vieil-Arthabaska, la population serait invitée à imaginer la Victoriaville 2026.

Le candidat Bellavance souhaite que dès l’automne, juste à temps pour confectionner le budget 2017, le conseil municipal ait adopté ce plan.

Pas de hausses de taxes…

Parlant budget… et taxes, le politicien s’est engagé à ne pas les augmenter, précisant que lors de ce court mandat de moins de deux ans, il n’y aura pas de nouveau rôle d’évaluation.

Lors de son porte-à-porte, les gens lui parlent de la dernière hausse des taxes et expriment toutes sortes d’opinions. «Ils comprennent qu’ils bénéficient d’une qualité de vie assez élevée à Victoriaville et qu’ils ont plus de services.»

S’il s’engage à ne pas hausser les taxes, il ne s’aventure pas à dire qu’il les baisserait. «Faire la promesse de les baisser serait faire la promesse de couper des services», a-t-il déclaré.

«On ne reviendra pas en arrière, le budget a été adopté», a-t-il répondu, ajoutant ne pas se sentir concerné par le différend entre les élus municipaux qui, mardi, ont fait front commun pour réagir aux propos de leur ex-maire Alain Rayes sur l’augmentation des taxes. Le candidat Bellavance soutient que tous les membres du conseil – qu’il a rencontrés un à un – savent qu’il veut travailler avec eux. Il ne craint pas la division, n’étant pas un «adversaire» pour eux.

Quant à Alain Rayes à qui il a transmis ses dossiers de député, André Bellavance dit qu’il avait été clair dès le départ qu’il travaillerait en collaboration. Comme c’était le cas lorsque lui était député et qu’Alain Rayes était maire, a-t-il poursuivi. «C’était comme ça avec les maires des 23 municipalités de Victoriaville et sa région. Le député fédéral fait partie d’une «équipe» vouée à l’avancement de ses concitoyens.»

Un défi

André Bellavance sait qu’il brigue la mairie dans un contexte plus difficile économiquement, ce qui représente un défi. «Il y a eu beaucoup de développement sous les maires Richard et Rayes. Sans dire qu’ils ne l’étaient pas, peut-être que la prochaine priorité sera plus terre-à-terre. C’est cyclique, ça n’a pas toujours été rose à Victoriaville.» Il évoque la période noire de 2008, se rappelant qu’il accueillait dans son bureau de député des gens devant profiter du programme de travail à temps partagé. «Je ne vais pas là, parce que c’est facile», répétant qu’il vise également briguer la mairie à l’élection générale de 2017.

Il mise sur un plus généreux programme d’infrastructures qui permettrait à Victoriaville de mener des travaux, n’ayant à payer que le tiers des coûts, peut-être moins, espère-t-il. Il parle des pressions qu’exercent les grandes villes pour que les deux paliers de gouvernement paient davantage. Pour les gros travaux prévus au réservoir Beaudet, le programme pourrait soulager le budget de Victoriaville.

Aux propositions qu’il a déjà énoncées (bit.ly/1WOsVTJ), il en a ajouté d’autres, comme de mettre tout son poids pour que se réalise le projet d’agrandissement de l’Hôtel-Dieu, la population «méritant une urgence moderne et adéquate». Il a également parlé d’améliorer la transparence souhaitant la diffusion en direct sur le Web des séances du conseil et la possibilité que les citoyens puissent poser des questions sans devoir se présenter au lutrin de l’hôtel de ville.