Isabelle Couture dévoile son Brin de folie

ARTS VISUELS.C’est pour ses talents d’écrivaine qu’on a découvert, en 2014, Isabelle Couture. La Victoriavilloise en plus d’être une gymnaste des mots, est une athlète de la spatule et des couleurs comme on peut le découvrir à la galerie d’art du cégep de Victoriaville jusqu’au 26 février.

Son exposition, intitulée Brin de folie présente des oeuvres peintes au cours de la dernière année. «J’ai fait une toile par semaine en 2015», explique-t-elle fièrement. Et il s’agit pour elle, au Cégep, d’une deuxième exposition mais d’un premier vernissage à vie (qui s’est bien déroulé en présence d’élèves le 20 janvier en après-midi).

Elle a alors expliqué qu’elle peignait seulement depuis deux ans. «Pour mes 40 ans, on m’a offert de l’argent. Et pour qu’il en reste quelque chose, j’ai décidé de peindre une toile. Ça s’est bien passé et j’ai aimé ça», avoue-t-elle.

Pour l’enseignante d’arts plastiques auprès d’enfants qui ont des difficultés d’apprentissage, la peinture est une magnifique façon de s’exprimer, sans les contraintes de l’écriture. Parce que lorsqu’elle écrit, c’est pour être publiée et c’est pourquoi elle participe à plusieurs concours (qu’elle remporte la plupart du temps).

Elle peint aussi pour que ses toiles soient vues et c’est pourquoi elle profite des réseaux sociaux pour montrer ses œuvres. Les gens apprécient son talent et ses créations qui sont pour la plupart abstraites. «C’est de l’abstrait mais dans les limites du figuratif si l’envie m’en prend», indique-t-elle.

Isabelle peint à l’acrylique, sur des toiles galerie, seule. Il lui faut cette solitude pour ne pas être dérangée lorsqu’elle se met à l’œuvre. «La toile peut se faire en un jet en quelques heures. Il m’arrive même de regarder la peinture sécher.»

Avant de commencer à peindre, l’artiste choisit ses couleurs. Ensuite, naît sur la toile un ou l’autre des deux types de peinture qu’elle réalise : des épurées et des texturées. «J’ai toujours une idée de ce que je vais faire mais pas de plan», avoue-t-elle. Il lui faut cette liberté dans la peinture. D’ailleurs celle-ci l’a déjà aidée lors d’un épisode d’anxiété. «L’art me fait du bien», apprécie-t-elle.

L’hiver elle se contente de petits formats, réalisés dans sa cuisine lorsqu’il n’y a personne d’autre à la maison ou que tout le monde dort. Mais l’été elle se laisse aller aux grands formats, réquisitionnant le garage familial qu’elle tapisse de plastique afin de pouvoir laisser libre cours à son art et au «dripping».

Son travail retient l’attention sur Facebook. C’est d’ailleurs en voyant ses œuvres sur ce réseau social que la responsable des expositions du cégep de Victoriaville a contacté Isabelle.

Aux élèves présents à son vernissage, elle a expliqué sa façon de peindre et a aussi lu une nouvelle écrite à partir d’un fait vécu qui parle d’un oncle un peu bizarre qui peignait. «J’ai toujours aimé les artistes aux côtés étranges», avoue-t-elle.

Isabelle Couture s’est lancée, pour ses 40 ans, dans la peinture.(Photo TC Media – Manon Toupin )