Chasse au Québec : plus d’orignaux, moins de chevreuils

La saison 2015 a été faste pour les chasseurs d’orignaux et d’ours noirs, mais plus tranquille pour les amateurs de cerf de Virginie.

Des chiffres qui pourraient s’expliquer par des stratégies de contrôle efficaces au ministère de la Faune.

28 150 orignaux ont été abattus en 2015: +33,15%

46 133 cerfs de Virginie ont été abattus en 2015: -16,59%

5 366 ours noirs ont été abattus en 2015: +15,5%

4 339 dindons ont été abattus en 2015: -1,88%

La première raison qui explique l’écart majeur du nombre de prises d’orignaux, c’est la règle d’alternance pour la chasse aux femelles. Il n’est permis d’abattre les femelles qu’une année sur deux. «Il faut comparer avec 2013, explique le biologiste Michel Baril. Depuis 20 ans, on augmente toujours un petit peu.»

Selon cet expert de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, le cheptel d’orignaux est estimé à 125 000 individus. Soit beaucoup plus que les 50 000 têtes dénombrées il y a 25 ans. Il explique le phénomène par les mesures de contrôle et les coupes forestières. La régénération des forêts favorise l’accès à la nourriture pour les orignaux.

Dans le cas du cerf de Virginie, Michel Baril croit que l’importante baisse du nombre de prises s’explique par l’efficacité du plan de gestion du gouvernement. «On arrive à la fin du plan 2010-2017 et l’objectif était de réduire drastiquement la population», souligne-t-il.

Une mesure qui visait à prévenir les accidents de la route liés à la présence de cerfs.