La bonne Sainte-Anne a retrouvé sa tête

PATRIMOINE. Grâce à une campagne de financement, un résident de Saint-Valère, Stéphane Fournier, a amassé l’argent nécessaire à la restauration de la statue de la bonne Sainte-Anne, installée pour commémorer la mémoire d’Odélide Desilets, une jeune fille de l’endroit assassinée en 1880.

La statue, qui était installée dans le petit rang 9 de la municipalité, a été victime de vandalisme en 2001. À ce moment, on lui avait refait la tête. Il y a trois ans, elle a été déménagée dans la cour de l’église et a été victime du temps encore une fois. C’est pourquoi Stéphane Fournier s’est donné comme mission de rendre à cette statue, appréciée de la majorité des citoyens de la municipalité et à laquelle on confie souvent des soucis et des missions, son éclat d’antan. «Il y a longtemps eu des processions qui se rendaient à la statue», relate Stéphane.

Ainsi, il a réussi à trouver les fonds nécessaires et a confié à Jacques Vigneault, un sculpteur de bois, la mission de redonner son lustre à la statue. D’ailleurs, une cérémonie de bénédiction de la statue rénovée aura lieu à la messe du dimanche 22 novembre à 10 h 30 à Saint-Valère. Cette messe sera présidée par l’évêque de Nicolet, Mgr André Gazaille.

«La statue va passer l’hiver dans l’église et l’été prochain on lui fera une niche pour qu’elle retourne à l’extérieur», souligne l’initiateur du projet qui a eu une excellente collaboration des citoyens.

La Sainte-Anne fait partie du patrimoine de Saint-Valère et conserve une place de choix. Elle a été installée en l’honneur de cette jeune fille de 18 ans de Saint-Valère, assassinée en 1880. D’ailleurs son meurtrier, Cléophas Lachance, a été, pour ce crime, pendu dans le district d’Arthabaskaville. Pour ce qui est de la jeune martyre, son nom est à Rome comme candidate à la canonisation.