Le SASEC : un service professionnel qui gagne à être connu

Chère lectrices et lecteurs,

Dans le cadre de la semaine des professionnels du monde de l’éducation qui se tient du 16 au 20 novembre, j’aimerais vous faire connaître ou mieux connaître ma profession qui m’est chère et qui apporte une contribution unique aux élèves de nos écoles primaires et secondaires depuis le début des années 2000.

Qu’est-ce que le S.A.S.E.C.? C’est le Service d’Animation à la vie Spirituelle et à l’Engagement Communautaire qui a remplacé le service de pastorale il y a tout près d’une quinzaine d’années au Québec. Il est offert à tous les élèves quelles que soient leur religion (ou non religion) et leurs croyances. Le SASEC ne fait pas la promotion de la religion ou d’une confession religieuse en particulier, car ce service est non confessionnel. Il s’inscrit dans la mission de l’école qui est «d’instruire, de qualifier et de socialiser» (loi sur l’instruction publique). Le service veut permettre aux élèves de développer leur identité, leur vie intérieure et leur conscience sociale. Les élèves d’aujourd’hui seront bientôt les citoyens de demain!

À l’automne 2002 dans le cadre de mon entrevue d’embauche, lorsqu’est venu le temps de présenter comment j’envisageais mon travail, j’ai répondu ainsi : «Je veux que l’élève se sente important, unique; qu’il soit épanoui et entretienne de bonnes relations avec les autres! C’est ce que je veux apporter aux élèves.»

Depuis ce temps, au quotidien, à travers activités et projets, je vise à ce que chaque élève sache et expérimente qu’il a sa place et un rôle à jouer dans son école, sa famille, ses amis, etc. Je veux l’amener à ce qu’il soit conscient de sa valeur, qu’il découvre ses qualités, ses talents, ses valeurs propres et son intériorité qui donneront un sens à sa vie. D’ailleurs, le cadre ministériel du gouvernement québécois définissant le service s’intitule : «Approfondir sa vie intérieure pour changer le monde!» (MELS 2002)

Je termine en vous présentant des projets, que j’ai vécus depuis plus d’une décennie, qui illustrent la nature du service : thèmes annuels en lien avec les valeurs du projet éducatif des écoles; jours de la paix (21 sept.) et de la Terre (22 avril); prévention-intimidation (histoires, ateliers et pièce de théâtre); journées Normand-Maurice (le «père de la récupération») et Raymond Roy (pionnier dans le monde communautaire à Victoriaville); visite d’organismes communautaires à la Place Rita St-Pierre lors de la semaine de l’action bénévole (restaurant populaire, le Support, la sécurité alimentaire et l’atelier de meubles des personnes handicapées des Bois-Francs); panier de Noël et Arbre de joie; célébration des apprentissages en fin d’année à la maternelle et rite de passage primaire-secondaire en 6e année; activité intergénérationnelle lors de la semaine de la famille en mai; invités sur la solidarité internationale, la persévérance scolaire et le défi-santé; mandalas de l’espoir du Relais pour la vie, etc.

Tout cela me motive profondément! Je me dis que si les élèves ne retenaient et n’intégraient qu’une chose, je voudrais que ce soit cette devise, la «règle d’or», qui se formule ainsi : «Fais aux autres ce que tu aimerais que les autres fassent pour toi!» Ma mission serait alors réussie. L’école québécoise aurait ainsi légué aux citoyens de demain un héritage bien précieux!

Marc Labarre

Animateur à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire

Au primaire, à la Commission scolaire des Bois-Francs