La fin des bagarres dans la LHJMQ?

Il n’y a pas que l’âge et le fait qu’il souhaitait jouer tous les matchs qui ont eu raison de Julien Proulx avec les Tigres. Le vétéran a été échangé, le week-end dernier, aux Foreurs de Val-d’Or contre un choix de sixième tour.

La nouvelle règlementation de la Ligue de hockey junior majeur du Québec a aussi pesé lourd dans la balance. Les joueurs seront limités à dix combats cette saison après quoi, des amendes seront prescrites. De surcroit, il ne pourra y avoir plus de deux combats à chacun des matchs sans que des sanctions monétaires soient imposées.

On assiste au durcissement des règles entourant les bagarres. De plus en plus, on semble se rapprocher de la disparition des combats au sein du circuit Courteau.

Pour des joueurs comme Proulx, cela compliquera énormément la tâche. Il faut dire que les combats n’ont plus la même importance qu’à l’époque dans le hockey. Depuis plusieurs années, il s’agit d’ailleurs d’un sujet chaud, tant dans les rangs juniors que dans la Ligue nationale de hockey.

Ce n’est pas pour rien que les félins ont préféré l’Américain Jake Schultz à Proulx. Schultz s’avère plus polyvalent. Lors des tests physiques de l’équipe au début du camp, il s’est avéré rapide et mobile. Il a même démontré des aptitudes à l’attaque.

Un leader

En se départissant de Proulx, les Tigres se sont privés d’un leader. Bruce Richardson a fait savoir qu’il prendra le temps qu’il faut pour bien connaître les nouveaux venus avant de nommer des assistants au capitaine.

Pour lui, il ne s’agit pas d’une responsabilité honorifique. À la lumière de ses propos, d’ailleurs, il a souvent retiré la lettre «A» sur un chandail en cours de saison. «Quand les joueurs ne font pas le boulot, il faut agir. Présentement, je suis en train d’apprendre à connaître les nouveaux. Un capitaine et les assistants sont importants pour les entraîneurs. Il ne faut pas laisser ça au hasard», a poursuivi Richardson, qui misera encore cette année comme Tristan Pomerleau au poste de capitaine.