La vie bien remplie de Bertrand Lavallée

VICTORIAVILLE. Natif de Victoriaville, Bertrand Lavallée présente un cheminement pour le moins particulier. Avant de devenir pasteur, il a piloté des avions, enseigné à l’école secondaire, travaillé pour Hydro-Québec.

L’homme, né à Victoriaville, y demeure toujours aujourd’hui, mais il a vécu à l’extérieur pendant 35 ans. Il a habité en Abitibi où il a enseigné les mathématiques et la physique.

Un bon jour, le besoin d’argent aidant, Bertrand Lavallée se rend travailler à la baie James pour Hydro-Québec. De commis de bureau au départ, le Victoriavillois grimpera les échelons. «À 26 ans, j’étais cadre avec de bonnes conditions», relate-t-il.

Mais il n’aimait pas, trouvant le travail ennuyant. «On travaille environ 40 ans dans une vie, il vaut mieux aimer ce qu’on fait», exprime-t-il.

Bertrand Lavallée a suivi des cours de pilotage, achetant même un petit avion à un certain moment. Il effectue, comme élève, son tout premier vol le 2 novembre 1974. Plus tard, il deviendra pilote commercial et instructeur de vol.

En 1997, il pilote pour une compagnie de Québec qui assure la liaison entre le Québec, l’Ontario et les Maritimes. Il prend les commandes d’appareils comportant de 50 à 90 passagers.

Capitaine à l’entraînement, le Victoriavillois a dispensé de la formation en simulateur de vol partout dans le monde aux Pays-Bas, en Australie, en Chine…

Possédant deux licences de pilote de ligne, l’une du Canada et l’autre des États-Unis, Bertrand Lavallée, en fin de carrière, livrait de nouveaux avions aux acheteurs, des périples qui l’ont mené au bout du monde, en Australie, au Japon et en Russie notamment.

Après 30 ans dans les airs, après 15 603 heures de vol, Bertrand Lavallée prend sa retraite en 2003. Il n’a pas volé depuis. «Je n’ai plus le goût maintenant. Je suis passé à autre chose. Je voyage, je m’amuse. Il faut aimer ce qu’on fait, c’est la clé du succès», insiste-t-il.

Une fois à la retraite, Bertrand s’est questionné. «Après 30 ans à pousser des manettes et tirer des disjoncteurs au contrôle d’avions commerciaux, je me suis demandé ce que je ferais, dit-il. J’avais une vision où j’occuperais mon temps dans une sphère d’activités liées à la joie au bonheur et à la spiritualité.»

La vie l’a mené au Nouveau Penser où il agit comme pasteur et ministre. Mais l’enseignant de formation renoue avec son ancienne profession. Pour Cascades, il agit comme professeur d’informatique. «Selon les besoins, j’élabore des cours sur mesure et j’en dispense à une douzaine d’occasions par année», indique Bertrand Lavallée.